Review 174: Wolfheart – Wolves of Karelia

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Émergent à nouveau de la glaciale forêt finlandaise, Wolfheart revient pour nous présenter son cinquième album, Wolves of Karelia.

Seulement deux années après le précédent, cet album reste dans un Death Mélodique que le groupe maîtrise à la perfection. Aux commandes du projet, on retrouve Tuomas Saukkonen (chant/guitare, Dawn of Solace, ex-Before the Dawn, ex-Black Sun Aeon…), toujours accompagné de Lauri Silvonen (basse/choeurs, Bloodred Hourglass) et Joonas Kauppinen (batterie, Disease of the Nation, ex-Before the Dawn, ex-Misery Inc.). Cependant, Mika Lammassaari (guitare, Mors Subita) a préféré quitter le groupe en 2019. Il a été remplacé en live par Vargelis Karzis (guitare, ex-Rotting Christ), et a finalement pris le poste à temps plein après avoir participé à l’enregistrement de l’album. Annoncé pour le 10 avril 2020 sur Napalm Records, voici Wolves of Karelia.

Nous débutons cette aventure avec Hail of Steel. L’ambiance si particulière au groupe est présente dès les premières notes, et l’ouragan frappe après une introduction planante. Les harmoniques tranchantes et la voix brute du chanteur font rage sur une rythmique froide. La rage explose alors sur le refrain, accompagné de choeurs, puis la tempête repart de plus belle. Plus douce et atmosphérique, Horizon on Fire développe ce souci du détail que le groupe présente depuis l’origine, avec une guitare au son clair qui amène les autres instruments, et ce sont de petites touches qui se glissent dans les riffs massifs qui nous rappellent cette ambiance durant tout le titre. Plus brute et agressive, c’est Reaper qui prend la suite. Du pur Death Mélodique avec cette mélodicité violente qui donne sa saveur au titre, et qui se mêle à merveille avec les froides ambiances du morceau. On repart dans les touches subtiles avec The Hammer. La rythmique est toujours aussi déchaînée et entrainante, mais les finnois calent habilement ces sublimes parties aériennes qui font leur force, en particulier grâce à une guitare claire qui annonce la fin du titre.
Eye of The Storm, un morceau instrumental qui calme le jeu avec notamment ce son clair envoûtant et oppressant. Le titre passe en un éclair, et cesse net pour laisser place à Born From Fire. L’ambiance glaciale qui sévit depuis le début de l’album redémarre et avance lentement, grâce à des riffs aussi lourds que mélodiques. Très entraînante, Arrows of Chaos combine à nouveau une rythmique effrénée, un chant rauque et de superbes arrangements qui tranchent littéralement avec la violence des riffs. Dernier morceau, Ashes se démarque par sa guitare lancinante qui sévit sur tout le titre. Ce son mélancolique et hypnotique conjugué à la froideur d’une rythmique imposante marque une fin épique.

Une fois encore, la maîtrise de Wolfheart est d’une efficacité redoutable. Wolves of Karelia est un album puissant, intense, glacial et mélodique à souhaits. Il est tout bonnement impossible de ne pas être happé par cette petite merveille aux paroles poétiques, et l’album va directement rentrer dans les tops de l’année sans jamais en sortir.

95/100

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