Du plus profond des ténèbres australiennes, Wardaemonic émerge à nouveau pour faire déferler Acts of Repentance sur la Terre.
Formé en 2005, le groupe se compose aujourd’hui de Blitz (basse, DeathFuckingCunt, ex-Avantgard, ex-The Uncreation), Maelstrom (batterie/chant, DeathFuckingCunt, Ilemauzar, Nexus, Ur Draugr, ex-Avantgard), Anharat (guitare) et Lord Bane (guitare/chant, The Uncreation). C’est donc leur quatrième album, sorti chez Transcending Obscurity Records, qui ouvre les portes de l’enfer, avec ce sublime artwork signé Leoncio Harmr.
C’est à travers cinq actes, pour une durée totale de 45 minutes que le quatuor développe son univers. Des hurlements déchirants, une batterie ravageuse, des riffs à la fois viscéraux et atmosphériques qui témoignent de la puissance de frappe du groupe. Si les cinq pistes s’enchaînent parfaitement et sans réel temps mort, nous laissant tout de même profiter d’introductions propres à chaque titre, elles possèdent toute leur identité propre. Introspection, morceau pour lequel un clip vidéo a été réalisé, est par exemple axé sur de la violence et des riffs malsains. Le constat est le même avec la puissante Admission et son blast presque incessant, alors que Castigation, le titre le plus long de cet album, joue sur une mélancolie sombre. Des sonorités mystiques sont apportées par les choeurs, et c’est finalement un rituel impie que le groupe lance grâce à un chant possédé et des riffs propres à leur style. Si Sufferance démarre de manière très calme et aérienne, la noirceur frappe à nouveau avec un son froid entrecoupé d’influences ritualistiques, et les harmoniques du groupe nous accompagnent jusqu’au final, dont le son s’apaise. Repentance, le dernier morceau, démarre de manière brutale et finira par renouer avec des sonorités atmosphériques violentes pour une ultime déferlante de ténèbres. A noter ces passages qui mettent en valeur la basse avant de relancer la rythmique.
Avec Acts of Repentance, Wardaemonic propose un travail de qualité. Des compositions riches qui se suivent et s’enchaînent comme une seule oeuvre emplie de noirceur, de mélancolie et qui sème la terreur sur son passage. Un album à écouter obligatoirement.
90/100