Review 203: Behold the Void – Disintegration

Depuis les profondeurs de la Russie, Behold the Void sort son premier album.

Appelé Disintegration, il est le fruit du travail de Daniil Kaverin (chant, paroles), Evgeny Novoseltsev (guitare, composition), Roman Vasilev (guitare) et Amin Shadmanov (basse) depuis 2017, année de création du groupe. C’est aidés de Bryce Butler (Brojob, Contrarian, Lord Mantis, ex-Hunt the Dinosaur, ex-The Faceless…) pour la batterie qu’ils ont donné vie à leur musique, que l’on écoute tout de suite.

Imbibé d’accents Black Metal, le Deathcore du groupe frappe fort. Lourd, dissonant, ambiant, oppressant et agressif, le son nous roule littéralement dessus du début à la fin. Le vocaliste est possédé, offrant des hurlements gras, effrayants et en parfaite adéquation avec la violence des morceaux. Chaque seconde nous écrase un peu plus contre le sol, comme sur Plots And Schemes, qui nous laisse finalement respirer avant d’abattre à nouveau les riffs sur nous. Le tempo se prête généralement à des rythmiques groovy comme sur Merciless One, tout en calant quelques harmoniques lacérantes, alors que le groupe sait parfaitement accélérer comme pour Distant ou Light, créant cet effet menaçant dans la musique de la formation. On notera également Into The Bliss, un morceau aux harmoniques folles qui se marient avec l’oppression naturelle du Blackened Deathcore des russes, ainsi qu’Enemy et Encircled in Death, bourrés de hurlements caverneux doublés de screams viscéraux du plus bel effet, mais il est presque temps de refermer ce chapitre. Le groupe crée la surprise avec les leads d’Agonia, un morceau de base très lourd mais qui prend également des accents techniques, ainsi qu’avec la puissance brute de Disintegration, qui referme cet album de façon glaciale.

Avec ce premier album, Behold the Void lance un premier avertissement. Disintegration est lourd, perçant et agressif, mais aussi froid, brut et parfaitement mixé. Le son du groupe nous encercle pour mieux nous violenter, et cette demie-heure est cathartique.

85/100

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