Review 238 : Mercyless – The Mother of All Plagues

La France n’est pas en manque de groupes cultes, et Mercyless en est la preuve vivante.

Créé en 1987 sous le nom de Merciless par Max Otero (guitare/chant, Undead Prophecies), le groupe adopte son nom actuel en 1991. Malgré les changements de line-up et une pause entre 2001 et 2011, le groupe est toujours sur pieds. Actuellement composé de son fondateur, ainsi que de Matthieu Merklen (basse, Obszön Geschöpf), Laurent Michalak (batterie, Affliction Gate) et Gautier Merklen (guitare, ex-Akthesis, ex-Dehumanize), c’est le septième album du groupe qui sort aujourd’hui.

Après Infection, le sample introductif, c’est une leçon de Death/Thrash qui commence. Le groupe a régné sur la scène française, et il compte bien nous le faire savoir. Les riffs Old School frappent fort et vite, avec des hurlements d’outre tombe saturés comme aux débuts de la formation. Harmoniques tranchantes, leads perçants, rythmique lourds et grasse, chant vindicatif… tout y est. Les français nous roulent littéralement dessus, en particulier grâce à Rival of the Nazarene et Banished From Heaven, les deux premiers morceaux qui ne mettent cependant pas la maîtrise des instruments de côté. On retrouve l’efficacité à l’ancienne sur Bring me his Head, un titre massif qui fait apparaître blast et riffs brutaux sur le devant de la scène, sans oublier quelques leads prenants.
On continue avec Contagion, un rapide titre instrumental angoissant qui nous projette sur Laqueum Diaboli. Le titre sent la rythmique Old School, les riffs efficaces et les leads tranchants, ainsi qu’un solo signé Stéphane Viard (ex-Mercyless), tout comme Descending To Conquer, un titre au tempo rapide. Blast, rythmique grasse ainsi que choeurs sont au programme, tout comme pour Inherit the Kingdom of Horus. Ayant un pied dans la mythologie, le groupe développe son Death Metal comme s’il coulait dans leurs veines dès le plus jeune âge, et ça se ressent. The Mother of All Plagues, le titre éponyme, est celui qui sonne pour moi le plus Old School. Entre hurlements gras, riffs sanglants et une base rythmique imposante, il y a de quoi faire ! Et le groupe ajoute un solo de Florent Santina (Abyssal Ascendant). On enchaîne avec All Souls Are Mine, un titre massif et qui mêle avec intelligence rapidité et riffs entraînants pour un mélange qui fera remuer des têtes, et qui arrache des os grâce à la participation de Michel Dumas (Agressor) et Anthony Derycke (Catacomb). Dernier titre, Litany of Supplication va ravir les amateurs des premiers albums avec ces hurlements de damnés dès les premières secondes. Mais ceux qui souhaitent se battre dans la fosse y trouveront aussi leur compte grâce à une rythmique très solide.

La réputation de Mercyless n’est pas usurpée, car The Mother of All Plagues est un album qui mêle sons Old School et légende. Le groupe fait partie des pionniers français, et il est pourtant toujours au top de sa forme. Le mix permet aux nostalgiques de rajeunir, ainsi qu’aux néophytes de découvrir leur univers.

85/100

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