Review 243 : Venomous Concept – Politics Versus the Erection

Que pensez-vous de la situation politique actuelle ? Venomous Concept revient donner son avis.

Créé en 2003 par Shane Embury (basse/guitare, Napalm Death, Lock Up, Brujeria, etc…), Danny Herrera (batterie, Napalm Death) et Kevin Sharp (chant, Lock Up, ex-Brutal Truth), ils recrutent Buzz Osborne (guitare, Melvins, Fantômas) et nomment leur groupe en hommage au groupe de Punk Hardcore Poison Idea. Depuis, John Cooke (guitare, Corrupt Moral Altar, Napalm Death en live) a remplacé Buzz Osborne, et le groupe sort Politics Versus the Erection, son quatrième album.

Vous l’aurez compris, le groupe n’apprécie pas réellement le gouvernement américain actuel. Et ils ne se privent pas de le dire à travers treize compositions qui piochent autant dans le Grindcore que dans le Punk Hardcore, et le tout est aussi violent que leur engagement. Leur son est rapide, tranchant, carré et surtout très efficace ! Côté chant, les hurlements sont évidemment de mise, et quelques choeurs de la part des musiciens renforcent à la fois la puissance de frappe mais aussi les paroles du groupe. Certains titres sont très courts, comme Hole in the Ground ou Mantis Toboggan, alors que d’autres prennent le temps d’instaurer un climat oppressant et dérangeant comme Shadows et Lemonade. La saturation et l’énergie des riffs provoquent l’envie d’aller se défouler dans la fosse tout en supportant le message de la formation comme Colossal Failure ou Dementia Degeneration. Côté composition, on retrouve des structures simples mais bourrines comme les influences peuvent le laisser supposer, mais le son est parfaitement travaillé, laissant chaque instrument trouver sa place dans le mix. Au bout d’un peu plus d’une demie-heure d’exercice, le groupe rend les armes avec la douce Politics Versus the Erection, un morceau différent mais tout aussi agressif à sa manière.

Le message est passé. Venomous Concept vient à la fois dénoncer le système, mais aussi mettre des mandales avec Politics Versus the Erection. Libre à vous de le prendre comme un postulat politique ou un excellent album de Grindcore, mais le mieux est encore d’en considérer les deux aspects.

80/100

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