Review 292 : Montagne – Black Waterfall

Montagne nous dévoile un nouveau pan de son univers.

Créé en 2016 à Paris, le groupe sort rapidement un premier album, puis le défend sur les routes en France et en Europe. Après un rapide EP, c’est Black Waterfall, leur deuxième album, qui sort.

Navigant entre un Post-Hardcore noir, un Sludge gras et des saturations surpuissantes, le groupe nous entraîne avec eux dès Mononoké, le premier titre. Quelques accalmies viennent temporiser la tornade, mais les hurlements enragés reprennent bien vite. A Letter from the Beast prend la suite, entre mélancolie et violence, puis le groupe agrémente sa musique d’un sample pour créer un break aérien. La basse joue un rôle proéminent dans la courte What You Miss, une composition qui renoue avec un son agressif, lourd et lancinant, sur lequel un chant clair se pose, avant de continuer avec To Kill the Rapist Within Me. A la fois noir, angoissant et groovy, ce titre flirte avec des influences Death Metal. L’ambiance est oppressante, même lors des parties plus calmes, mais le groupe nous écrase à nouveau avec des riffs épais. We’re Not Embarking on an Interstellar Journey est la suivante, entre saccades intrigantes et sonorités massives qui piochent autant dans un Doom/Sludge gras que dans un Black/Death malsain. La rythmique se calme, reprend et nous projette avec violence sur Piaraq Vol. II, le dernier titre. C’est cette lancinante instrumentale qui referme l’album, jonglant avec toutes les influences du groupe pour nous offrir un contraste savoureux.

Le son de Montagne est parfois massif, parfois doux, mais toujours intense. Black Waterfall nous permet de découvrir des tonalités contrastées et riches, qui nous transporte dans une ascension terrifiante d’une demie-heure planante.

80/100

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