Review 293 : Necrophobic – Dawn of the Damned

Les ténèbres laissent Necrophobic nous offrir un nouvel album.

Créé en 1989 le groupe sort Dawn of the Damned, après quelques changements de line-up. Aujourd’hui composé de Joakim Sterner (batterie), Anders Strokirk (chant, Blackshine, ex-Mykorrhiza), Sebastian Ramstedt (guitare, Ordo Infernus, ex-Black Trip, ex-Nifelheim), Johan Bergebäck (guitare, Ordo Infernus, ex-Black Trip, ex-Nifelheim) et Allan Lundholm (basse, Interment, Moondark, ex-Circle of Chaos), les suédois sont prêts. 

Inquiétante mais mélodieuse, Aphelion introduit à la perfection cet album, avant que Darkness Be My Guide ne frappe. Entre leads perçants, rythmique effrénée et chant rocailleux, on reconnaît instantanément la patte des suédois. Le groupe ralentit à peine pour un court break, mais la rythmique reprend, avec notamment cette partie lead qui nous rappelle leurs influences. On passe à la glaciale Dark Mirror, une composition majestueuse qui s’intègre à merveille dans la discographie du groupe, ajoutant cette part martiale, alors que Tartarian Winds est plus groovy. Une touche Old School brute se fait sentir, renouant avec les bases de ce Black/Death Mélodique. La longue The Infernal Depths of Eternity est la suivante, instaurant un climat de noirceur grâce à des harmoniques planantes et des leads féroces. Impossible de ne pas y adhérer.
On renoue avec une rythmique solide pour Dawn of the Damned, qui frappe après une douce introduction. Les riffs sont tranchants sur ce titre éponyme, tout comme pour The Shadows. Plus lente mais loin d’être moins intense, la composition nous hypnotise peu à peu, plaçant habilement des harmoniques de pur Death Metal. Un mur de son ravageur frappe pour As the Fire Burns, truffé de ces passages leads intenses et stridents. Le titre est beaucoup plus rapide, et la batterie renforce cette sensation d’agression permanente. On revient sur des tonalités mélancoliques pour The Return of a Long Lost Soul, un autre morceau long et lancinant qui permet au groupe de tisser un univers à la fois sombre et envoûteur. Quelques accélérations sont à prévoir lors de solos épiques avant Devil’s Spawn Attack, le dernier morceau. De nombreuses influences Thrash se lient aux mélodies Black ainsi qu’un chant criard de la part du légendaire de Thrash Metal Schmier (Destruction, ex-Panzer) afin de parfaire cet hommage.

Une aura démoniaque entoure Necrophobic depuis leurs débuts, et Dawn of the Damned ne fait que la renforcer. Entre Black Metal, Death Metal et des mélodies perçantes, le groupe continue d’affiner cet art sombre dans lequel ils sont passé maîtres bien des années auparavant.

90/100

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