Review 306 : Journey Into Darkness – Multitude of Emptiness

Journey Into Darkness sort enfin du silence.

La première trace d’existence du projet de Brett Clarin (tous instruments, ex-Sorrow, ex-Apparition) nous vient des Etats-Unis en 1996, d’où le premier album sort en 1996. Puis le silence, jusqu’à Multitude of Emptiness, en 2020.

Si l’introduction est sombre et inquiétante, ce n’est pas pour rien. Car le reste de l’album suivra cette ligne directrice, en mêlant sonorités Black Metal, passages atmosphériques et hurlements viscéraux. Tranchants, directs et très bruts, les riffs fondent sur nous tels des lames de rasoir. Les morceaux sont entraînants, portés par des orchestrations riches et également très sombres, ce qui ne fait que renforcer l’ambiance glauque mais pourtant épique instaurée par le musicien dès les premières notes. Si To Be Human Is To Be Inhuman et Programmed To Die sont rapides et efficaces, Desolated viendra briser cette dynamique avec un interlude énigmatique avant d’enchaîner avec The Insignificance Of, un morceau assez majestueux et martial. Les harmoniques sont planantes, renforçant le contraste, tout comme sur Sending Death. Ce titre est pour moi le plus accessible et également le plus entraînant de l’album, laissant les riffs jouer avec les orchestrations. On repart dans des sonorités très modernes pour Intergalactic Space, un titre qui pioche dans la Darkwave ainsi que les tonalités sombres et une batterie ambiante pour nous offrir un dépaysement total avant Multitude of Emptiness, un titre instrumental qui développe à la fois le côté sombre et le côté épique du projet grâce à ces claviers avant de nous plonger à nouveau dans les ténèbres.

Journey Into Darkness se dévoile à nouveau, plein d’ambitions. Multitude of Emptiness nous permet de contempler à la fois les parties brutes, les atmosphères sombres, les riffs tranchants et les hurlements viscéraux du maître à penser pendant une demie-heure avant de retomber dans le silence.

80/100

English version?

Laisser un commentaire