Review 391 : Streams of Blood – Erløsung

Streams of Blood reviennent nous hanter.

Créé en 2009 par Thymos (chant/guitare, Krÿs, ex-Darkened Nocturn Slaughtercult), l’homme recrute un premier line-up et sort un premier EP la même année. Le line-up est sujet à changements, mais depuis 2014, c’est Terrorin (batterie, Lilith’s Breed, ex-Darkest Horizon) qui l’accompagne. Erløsung, le quatrième album du groupe, sort en 2020.

On notera la présence de quelques guests comme ArdathBey (Chant of Blasphemy, Rest in Torture, ex-Wintarnaht) aux ambiances et Seroque à la guitare lead.
C’est en piochant dans les racines du Black Metal que Streams of Blood compose sa musique, et il est impossible de ne pas le sentir. Freitodmaschine, le premier titre, nous le prouve instantanément grâce à cette rythmique martiale au blast impénétrable. Les hurlements macabres du chanteur s’invitent au mélange, qui s’adoucit tout en restant sombre, tout comme Declaration, le titre suivant. Les riffs criards se mêlent à une batterie massive, puis le titre a tendance à devenir plus doux, tout en restant dans ces tonalités oppressantes. La longue Die Ablehnung (Das Opfer) suit la tendance avec des riffs lents et pesants, de la folie et surtout ces sonorités Old School malsaines, qui se renforcent jusqu’à exploser. La violence refait surface pour Nychts, un titre rapide et mélodique, mais qui conserve également cette dimension mystique sombre. Certains passages très aériens lient à merveille les deux univers.
On continue avec Days of Immortality, un titre très pesant. Si la rythmique est plutôt lente, cette atmosphère oppressante appellera quelques éruptions de puissance brute, alors que Xanor (chant) accompagne le vocaliste pour déverser sa rage. L’atmosphérique The Complex prend la suite, avec une rythmique aérienne parfois violente, mais la dissonance reste l’élément principal. La noirceur du morceau nous entraîne jusqu’à Pigture, un titre beaucoup plus brut et rapide, sur lequel les hurlements perçants de Krámpn (Alpgeist, Drudensang…) viennent se poser. Ce duo vocal est à la fois sublime mais également extrêmement oppressant, tout comme le solo final de Bastian Kraus (Betrayal). Les sonorités imposantes reviennent pour The Herd, le dernier titre, et bien que quelques breaks nous permettent de respirer, la rythmique est étouffante.

Cet album de Streams of Blood marque le retour du groupe. Si Erløsung est un très bon album de Black Metal, il multiplie les influences grâce à la richesse que les guests apportent au morceau, en plus de capturer l’essence même du groupe grâce à la créativité des membres.

85/100

English version?

Laisser un commentaire