Review 406 : Sodom – Genesis XIX

Retour du char d’assaut allemand Sodom pour un seizième album !

Créé en 1982, le groupe mené par Tom Angelripper (basse/chant, Onkel Tom Angelripper, ex-Bassinvaders) a acquis ses lettres de noblesse au fil des années, et fait partie du Teutonic 4. Aux côtés du fondateur, on retrouve Frank Blackfire (guitare, Assassin, Frank Blackfire, ex-Kreator), Yorck Segatz (guitare, Neck Cemetery) et Toni Merkel (batterie, Big End Bolt, Frank Blackfire, Sabiendas) pour la sortie de Genesis XIX

Avec ce nouveau line-up, le panzer met la première et nous offre une courte mais puissante intro nommée Blind Superstition avant d’annihiler toute résistance grâce à Sodom & Gomorrah, une composition écrasante et agressive. La pochette, illustrée par Joe Petagno (Abhorrence, Angelcorpse, Krisiun, Motörhead, Vader…) reste dans cette lignée du Thrash guerrier des allemands et nous offre une parfaite vision de ce que le groupe veut laisser derrière ses riffs tranchants et ses blasts incessants. On notera des tonalités plus dissonantes et inquiétantes pour Genesis XIX, l’un des plus longs titres, mais c’est à coups de riffs efficaces et martiaux que le groupe s’illustre. Des leads perçants, un chant criard et de la lourdeur comme la sombre Nich mehr mein Land, un titre chanté dans la langue maternelle du combo, voilà ce que l’on aime ! Le tempo accélère pour l’entrainante Glock ‘n’ Roll, puis on retourne dans cette maîtrise des sonorités sombres et efficaces pour The Harpooner et Dehumanized. Mais ce qui fait l’image de marque de Sodom, c’est la violence pure, celle qui va vite et qui fait mal, comme les harmoniques rageuses de Indoctrination et Friendly Fire, que le groupe manie depuis bientôt quarante ans ! Et vous allez être servis, car c’est près d’une heure de son qui s’apprête à reprendre…

Sodom mérite amplement sa place parmi les groupes de Thrash légendaires. Genesis XIX témoigne à la fois d’une incroyable longévité de la part du groupe, mais également d’une force de frappe qui ne faiblit jamais, et d’une créativité sans bornes.

90/100

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