Review 414 : Dark Buddha Rising – Mathreyata

Quelle étrange expérience que celle de Dark Buddha Rising.

Créé en 2007 en Finlande, le groupe est composé de P. Rämänen (basse), J. Rämänen (batterie/claviers, Hexvessel), V. Ajomo (guitare/chant), J. Saarivuori (claviers, Hexvessel) et M. Neuman (chant, Convocation, ex-Candy Cane), tous également membres de Waste of Space Orchestra. Mathreyata, leur septième album, a vu le jour en novembre. 

Sans jamais se soucier d’une quelconque étiquette, barrière ou d’un quelconque effet de style, Dark Buddha Rising nous offre avec cet album quatre morceaux de ce que le groupe sait faire de mieux. Entendez par là une distorsion psychédélique, une lourdeur apocalyptique, un chant dérangeant, des riffs lents et hypnotiques, mais surtout un savoir faire inégalable qui navigue entre plusieurs styles. Ce sont les claviers oppressants de Sunyaga qui frappent en premier, accompagnés de riffs Sludge gras et entrainants. Lorsque le chant envoûtant du vocaliste apparaît, vous allez entrer en transe, et ce sont ses hurlements qui vous en sortiront. Le son occulte de Nagathma pénètre lentement votre esprit, ajoutant parfois quelques sonorités planantes ou dérangeantes, puis les riffs deviennent de plus en plus sombres tout en gardant leur base sonore. Uni, le titre le plus court, est également le plus énigmatique. Si l’introduction est calme, la rythmique arrive peu à peu jusqu’à une sorte de point culminant explosif, puis s’évapore dans des claviers oppressants avant que Mahathgata III, le dernier titre, ne commence. Très long, le titre pioche dans des influences Black Metal pour agrémenter ce Drone assommant aux accents psychédéliques. Le chant dirige les changements, et c’est finalement une nouvelle rythmique écrasante qui naît des cendres de la première avant la partie finale.

La seule limite de Dark Buddha Rising reste l’esprit humain. L’occulte Mathreyata est un album puissant, dérangeant et déstabilisant, mais il est également fascinant et permet au groupe de franchir une nouvelle dimension sonore tout en continuant à étoffer son hypnotisante discographie.

90/100

English version?

Laisser un commentaire