Review 468 : Humanity’s Last Breath – Välde

L’année 2021 est celle où Humanity’s Last Breath revient nous écraser.

Créé en Suède en 2009, le groupe composé de Buster Odeholm (guitare, Echopraxia, Vildhjarta), Calle Thomér (guitare, Vildhjarta), Filip Danielsson (chant, In Reverence) et Marcus Rosell (batterie, Dead by April) nous propose Välde, son quatrième album.

Dès Do?dsdans, l’introduction, on comprend bien vite que le seul et unique objectif du groupe est de nous aplatir, de nous clouer au sol et de nous oppresser. L’accordage est extrêmement bas, et permet un enchaînement quasi-permanent de breaks surpuissants complétés par une dissonance étouffante et une noirceur malsaine, mais les hurlements ne sont clairement pas en reste. On ressent immédiatement qu’ils sont pour beaucoup dans cette sensation de malaise que propose le son du groupe, comme sur Glutton, ou encore sur la folle Earthless, où des choeurs hurlés viennent participer à cette agression. Mais le groupe propose également des samples majestueux, comme sur Descent, des leads perçants sur Spectre ou une alternance entre rapidité et langueur sur Dehumanize. On retrouve quelques influences Downtempo sur Tide pour faire mosher la fosse, avant de nous offrir un passage somptueux avec une voix claire entêtante. Pas le temps de digérer ce qui est pour moi le point culminant de l’album que le groupe continue avec Va?ldet, une interlude instrumentale lourde, mais également Sirens, qui est l’un des morceaux les plus dissonants et pesants de l’album, la rapide Futility, qui n’oublie pas d’être massive, et Vittring, la dernière composition qui se chargera de nous laisser au sol avec une seule envie : en reprendre plein la face.

Humainty’s Last Breath s’était fait discret dernièrement. L’impact de Välde n’en est que magnifié. L’album propose un son massif comme peu de groupes savent en produire, une oppression incessante et une noirceur inégalable.

95/100

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