Review 500 : An Ocean Of Light – Vestigios De Melancolía

Laissez An Ocean Of Light vous inonder.

Créé en 2017 au Mexique par Héctor Espinosa (chant), Omar Wu (guitare, Kolldbaakhel, ex-Aberathiedeus), Fernando Gutiérrez (batterie), Isra Ferraez (basse) et Roberto Andrés Castilla Durán (guitare, ex-Kolldbaakhel), le groupe sort Vestigios De Melancolía, le deuxième album de sa discographie.

Bien que le Covid-19 les ait séparés physiquement, les membres du groupe ne se sont pas laissés abattre et ont enregistré leurs parties chacun de leur côté. On retrouve donc un son parfois brut, parfois plus doux, mais toujours mélancolique, qu’ils puisent dans l’œuvre des maîtres du DSBM, du Post-Rock et du Post-Black.
En El Abismo De La Mente, le premier morceau, nous offre un paysage onirique dévasté, une profonde tristesse et des hurlements de désespoir. Les riffs sont déchirants et surmontés de quelques sonorités ambiantes misérables et sombres, renforçant l’oppression douloureuse du morceau. L’espagnol, habituellement très énergique, sied plutôt bien à ce style, que l’on retrouve également sur l’aérienne Detrás De Las Heridas. Les riffs sont planants et lancinants, offrant un autre aspect de la musique du groupe avant Miedo A La Verdad, un titre instrumental brut, où l’on retrouve des leads perçants et une rythmique solide. Le Black Metal rapide laisse place à des parties plus imposantes et plus lourdes, puis un break doux au son clair, avant de revenir dans la violence.
El Lado Oscuro del Corazón repart dans ces sonorités brutes, sincères et surtout très adaptées à la violence et à la réalité des paroles, que je vous invite à traduire pour mieux vous imprégner de ce voile de noirceur que le groupe déploie. Les hurlements du vocaliste ajoutent à cette peine une douleur insondable, tout comme sur El Ocaso Del Ser, un morceau prenant. Bien qu’elle soit très sombre, on sent une touche lumineuse dans cette composition, en partie amenée par la guitare lead, mais également par cette voix, quelque peu différente des hurlements désespérés habituels. C’est avec Lo Que Nos Separa…, un titre instrumental, que le groupe termine son album. Le morceau est doux, mais entrainant, ne révélant de saturation que sur la partie finale, comme un brouillard sur la route.

Ce n’est pas le confinement qui arrête An Ocean Of Light. Vestigios De Melancolía est un album intéressant, et tel une blessure profonde il est marquant. Les influences sont diversifiées mais identifiables, rendant hommage à la douleur et à la noirceur.

85/100

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