Orden Ogan nous présente sa vision du futur avec Final Days.
Créé en 1996 en Allemagne par Sebastian « Seeb » Levermann (chant/claviers et guitare jusqu’en 2019), le groupe sort son premier album en 2004, puis prend de plus en plus d’ampleur. Côté line-up, Niels Löffler (basse jusqu’en 2019 puis guitare, ex-Stormblade, ex-Sardonic), Dirk Meyer-Berhorn (batterie, Akanoid), Steven Wussow (basse, Xandria, ex-Shylock) et Patrick Sperling (guitare, Earacle) accompagnent le leader pour ce septième album.
En lançant cet album, vous devez être prêts à headbanguer. On démarre avec l’entraînante et futuriste Heart Of The Android, un titre lourd et rempli d’effets cybernétiques qui collent à la perfection avec le thème du titre. Les leads épiques ne sont pas en reste, tout comme sur In The Dawn Of The AI. Le titre est intense, et laisse le vocaliste nous offrir toute la puissance de sa voix sur une rythmique très motivante, qui laisse parfois place à un refrain fédérateur, ou des breaks cybernétiques (qui a dit modem ?). Alors que l’on croyait aux sonorités sombres, Inferno frappe avec cette rythmique dansante qui sera probablement l’un des prochains hymnes du groupe en live, avec ce break facile à chanter, puis Let the Fire Rain prend la suite. Le morceau est plus doux mais tout aussi entêtant et efficace, confirmant qu’Orden Ogan manie les riffs avec dextérité. Sur Interstellar, le groupe invite Gus G. (Firewind, ex-Ozzy Osbourne) à la guitare lead, tout en proposant une rythmique des plus festives et un refrain que l’on veut chantonner.
Nouvelle collaboration avec Ylva Eriksson (Brothers of Metal) sur Alone In The Dark, proposant une incroyable mélancolie pour accompagner ce duo intense, ainsi qu’une rythmique épique digne des plus grands films, puis le groupe continue avec la lourde Black Hole. A nouveau, quelques samples modernes accompagnent cette rythmique efficace, laissant les guitaristes placer des harmoniques perçantes, ainsi qu’un solo adapté à l’univers de cet album, puis c’est Absolution For Our Final Days qui démarre. Si vous ne savez pas comment motiver une foule pendant un live, alors prenez exemple sur ce titre. Une introduction intimiste, suivie d’une rythmique explosive et de paroles qui n’appellent que la participation du public. Hollow prend la suite en assénant une nouvelle dose de modernité et de sonorités entraînantes, alors que la fin de l’album s’annonce déjà avec It Is Over, la dernière composition. Le titre est assez pesant et quelque peu dissonant, mais permet de laisser une excellente dernière impression tout en assurant des passages épiques, avant un sample qui fait froid dans le dos.
Orden Ogan joue dans la cour des grands. Final Days est leur album le plus abouti à ce jour, et il est d’une efficacité incroyable. Bien que reliés à un même univers futuriste, chaque titre possède sa propre identité et ses propres atouts pour séduire.
95/100