Review 565 : Fossilization – He Whose Name Was Long Forgotten

Fossilization nous propose sa première sortie.

Créé en 2020 au Brésil par V (guitare/basse/chant, Jupiterian, ex-The Black Coffins) et P (batterie, Jupiterian, Riffcoven, ex-Corporate Death), le groupe enregistre He Whose Name Was Long Forgotten, son premier EP, en collaboration avec Transylvanian Tapes et Everlasting Spew Records.

Le premier constat que l’on peut faire, avec ce mélange de Death, Doom et Black Metal, c’est que la dissonance est à l’honneur. Neanderthal Tombs nous propose une mélancolie lourde et oppressante, une rythmique épaisse et surtout une énorme dose de noirceur servie par des hurlements caverneux et des frappes pesantes. Le mélange accrocheur n’hésite pas à accélérer soudainement grâce à un blast puissant, tout comme Blight Cathedral, dont la langueur se transforme en agression massive. Caronte continue dans ces tonalités sombres et cet univers morbide, alors que l’outro nous offre un peu plus de légèreté sans s’éloigner de l’univers du groupe. He Whose Name Was Long Forgotten, le titre éponyme, renoue avec l’agressivité pure et la lourdeur avec des riffs rapides et gras, mais les harmoniques tranchantes viennent contraster ce paysage désolé. A nouveau, l’outro offre des sonorités plus entêtantes et douces, puis A Deplorable Epoch vient clore l’EP de la même manière qu’il a commencé, entre langueur et oppression.

L’univers de Fossilization se trouve à la croisée des styles extrêmes. He Whose Name Was Long Forgotten propose cinq morceaux sombres, dissonants, oppressants et violents, qui savent parfois laisser la place à des tonalités plus planantes.

85/100

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