Scythe Beast ouvre ses portes.
Créé en Allemagne en 2012 par Sven Stoppelberg (guitare/basse/chant) en tant que projet studio, le musicien recrute Andreas Tegeler (Poverty’s No Crime, Level Fields, Bleeding…) à la batterie. Un premier album sort en 2016, puis le duo recrute Jens Weymann (basse), Frank Schwenker (guitare) et Claus Ulka (chant, ex-Misery Speaks, ex-Difused) pour débuter les lives. Le groupe sort Indicted for Misconception en 2021.
Le passage de duo à groupe n’a fait qu’enrichir le Death/Thrash Mélodique du groupe, ne changeant que peu son identité. Si la voix a changé de timbre, la composition reste dans ce contraste entre violence brute et mélodies tranchantes, tout en restant solide à chaque instant. King of a Dead Land, le premier morceau, nous propose un son assez Old School, tirant profit des leads couplés à ce chant hurlé communicatif pour appuyer sa puissance, puis Kill Machine nous offre une rythmique martiale et entrainante. Une certaine froideur se dégage des riffs, puis Soulicide pioche dans les influences suédoises pour nous proposer une ambiance martiale et pesante. Colonize repart dans cette atmosphère à la fois agressive et entraînante qui nous fait facilement headbanguer, tout comme la rapide Indicted for Misconception. L’agressivité est présente sur les couplets, puis le refrain reste fédérateur, alors que Signs of the Decline nous capture avec un groove entrainant qui fera des ravages sur scène. For the Love of God prend la suite avec des mélodies très accessibles et une rythmique lourde, qui seront amenées à accélérer sans devenir trop violentes, permettant une transition simple entre Old School et modernité, alors que Truth Beyond vient frapper avec des harmoniques ravageuses et des leads tranchants. On termine avec Scapegoat, l’un des titres les plus bruts et violents de cet album, qui permet de confirmer que le groupe sait manier les bases du style tout en les adaptant à son univers.
Avec Indicted for Misconception, Scythe Beast nous démontre deux choses. La première, le groupe connaît les règles des styles qu’il utilise. La deuxième, son adaptation est très efficace, et n’attends qu’un retour sur scène !
75/100