La folie guide les riffs de Plasmodium.
Créé en Australie en 2016, le groupe sort un premier album la même année. Aujourd’hui formé autour de Demoninacht (batterie, Diabolic Rites, ex-Cemetery Urn, ex-Damaged, ex-Deströyer 666, ex-Hellspawn, ex-King Parrot…), Nocentor, Yen Pox, Fuath et Aretstikapha, le groupe nous propose Towers of Silence, son deuxième album.
A une solide base de Black/Death Metal, Plasmodium invoque la puissance, la magie, l’occulte et la créativité. Ce mélange mystérieux prend la forme d’influences parfois lourdes, parfois aériennes, mais toujours dissonantes et psychédéliques. Récemment signé chez Transcending Obscurity Records, le groupe a fait appel à Adam Burke, AKA Nightjar Illustration (Angel Witch, Atræ Bilis, Bell Witch, Gatecreeper, Griffon, Hooded Menace, Sólstafir…) pour développer un aspect visuel mystique et oppressant.
On constate que le mélange est axé sur la violence pure sur ParaMantra, le premier titre. Entre riffs rapides, leads dissonants et hurlements possédés, le groupe inclue tout de même une bonne dose de technicité et de noirceur, tout comme sur Churning, la composition suivante. A nouveau le groupe déploie toute sa rage sous une rythmique folle, puis Pseudocial instaure une ambiance planante et déroutante sur laquelle la batterie et quelques hurlements prennent place. Une rythmique lourde mais sombre intervient parfois, laissant le groupe nourrir cette rage interne avant Translucinophobia, qui est à la fois le morceau le plus long, mais aussi le plus fou. Bien qu’extrêmement perturbant, le titre reste très cohérent et témoigne d’une créativité infernale. Le titre semble sans fin, nous ballotant d’un nuage de rage à un autre, puis Vertexginous tente de nous achever avec des sonorités mystiques étouffantes, d’effets déstabilisants et de bruits occultes.
La musique de Plasmodium ne plaira pas à tout le monde. Pourtant, leur créativité fait de Towers of Silence l’un des albums les plus déstabilisants de l’année, mêlant violence et oppression.
75/100