Abominable Putridity redevient un duo.
Créé en 2003 par Alexander Kubiashvili (tous instruments, précédemment batterie, Deracinated), le groupe change régulièrement de musiciens. En 2020 après deux albums et deux démos, Alexander Kuviashvili se charge de l’intégralité de la composition et recrute Ángel Ochoa (Cephalotripsy, Disgorge, ex-Condemned) pour la sortie de Parasitic Metamorphosis Manifestation, le troisième album du groupe.
Il y a selon moi deux possibilités lors de la première écoute de cet album. Soit vous connaissez Abominable Putridity et vous serez impressionnés par la régularité dont le groupe fait preuve, même avec ce nouveau line-up. Soit vous ne connaissez pas la puissance d’Abominable Putridity et vous serez soufflés par la capacité du groupe à conjuguer moshparts, breaks, growl et rythmique Slam. Dans tous les cas, ce nouvel album ne peut que vous plaire.
Neuf titres vont défiler en moins d’une demie-heure, avec pour point commun la violence la plus grasse possible. On sent par rapport aux précédentes productions du groupe que le mix/mastering est plus propre, mais il permet également de mettre en avant une batterie explosive comme ce blast furieux sur Parasitic Metamorphosis Manifestation, le titre éponyme, mais aussi les moshparts intenses dans toutes les compositions. Pour ma part, je note l’extrême compatibilité entre hurlements et rythmique sur Supreme Void, l’un des titres les plus lourds, mais aussi les influences techniques de Obscure Entity of Darkness ou les accents Old School de Non Infinite Sequence. Le groupe atteint de sommets de violence avec la grasse et remuante Paroxysm et la groovy Inorganic Infusion Protocol, mais c’est avec Macrocosmic Cessation que l’album se termine, non sans avoir usé d’un peu de dissonance dans ces riffs violents.
Abominable Putridity est dans une forme olympique. Parasitic Metamorphosis Manifestation nous fait passer par toutes les caractéristiques du Slam Death, avec un mélange entre Old School et mix moderne. Préparez vous à mosher.
95/100