Review 637 : Grave Miasma – Abyss of Wrathful Deities

Grave Miasma revient des profondeurs avec un deuxième album.

Créé en 2002 en Angleterre sous le nom de Goat Molestör, le groupe mené par Y (chant/guitare/setâr/oud/orgue) et D (batterie, Adorior, Thelma Ramon, ex-Cruciamentum, ex-Indesinence) change de nom en 2006. Le groupe sort un premier album en 2013, puis accueille T (basse, ex-Hellsworn) en 2016. Aujourd’hui T s’occupe également de la guitare lead. Ensemble, le trio sort Abyss of Wrathful Deities, le très attendu deuxième album du groupe.

Bien qu’ayant assez “peu” de sorties comparé à sa longévité et à sa réputation, le groupe est bien déterminé à nous fournir des compositions aussi morbides et malsaines qu’efficaces. Le groupe démarre avec Guardians of Death, une composition grasse, rapide et vicieuse aux influences Old School et Black qui place une ambiance oppressante. Les riffs sont immédiatement efficaces et motivants, laissant le groupe placer des leads perçants sur cette graisse rythmique, puis c’est la vindicative Rogyapa qui prend la suite. Un esprit Punk, des influences Old School et Thrash, le groupe évolue dans une crasse violence et addictive sur cette longue composition à l’ambiance putride, tout comme sur Ancestral Waters, un titre qui pioche dans un Doom/Death oppressant et des tonalités entêtantes. Le morceau est plus calme que les autres, mais Erudite Decomposition revient frapper avec un groove gras et inspiré des plus grands. On sent que le titre se retient, mais les leads perçants font revenir cette vivacité morbide.
Under The Megalith nous offre une distorsion malsaine pour débuter la composition, puis le groupe frappe avec une masse sonore morbide et grasse emplie d’harmoniques sanglantes, doublées d’un pattern accrocheur et assez lent. Demons of the Sand nous englue dans une atmosphère pesante, dissonante et entêtante avant de frapper avec une lenteur impie emplie d’influences sombres. La rythmique accélère tout en restant dans cette langueur mélancolique et agressive, puis Interlude nous permet de respirer avec une courte instrumentale avant de découvrir les deux derniers morceaux. Exhumation Rites démarre immédiatement avec une rythmique prenante et groovy, mais l’accélération ne tarde pas. Le chant brut se mêle à des patterns accrocheurs et gras, peuplés d’harmoniques sanglantes et parties aussi accrocheuses que violentes. Le morceau nous lâche sur Kingdoms Beyond Kailash, le dernier morceau, qui reste dans ce pattern de longueur et oppression, mêlées à une rythmique Old School et dissonante pour clore l’album dans une rage morbide.

Grave Miasma écrase à nouveau tout sur son passage. Abyss of Wrathful Deities propose des compositions épaisses et grasses, emplies de rage et de sonorités Old School qui nous font replonger dans une ambiance impie, violente et noire.

90/100

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