Caliban revient et la fosse s’ouvre.
Après onze albums, le groupe de Metalcore allemand nous propose Zeitgeister, son nouvel EP. Côté line-up, rien n’a changé : Andreas Dörner (chant), Marc Görtz (guitare), Denis Schmidt (guitare/chœurs), Marco Schaller (basse) et Patrick Grün (batterie) sont prêts à en découdre.
On débute avec Zeitgeister, une courte introduction qui propose des éléments symphoniques inquiétants avant Trauma, le premier titre. Le son est massif, et se pare d’éléments Beatdown épais pour accueillir Matthi (Nasty) pour un feat rappé qui se marie très bien avec la lourdeur du morceau. Le groupe ajoute des acents Post-Hardcore à son Metalcore sur Herz, un titre aussi intense lors de ces rythmiques effrénées que sur ces refrains fédérateurs au chant clair, puis c’est un groove brut qui frappe sur Ausbruch nach innen, un morceau agressif qui promet de beaux mouvements de foule. Le break est massif, et le contraste avec la douce introduction de Feuer, zieh’ mit mir n’en est que renforcé. Le groupe se lâchera bien vite pour revenir avec des riffs efficaces et violents, qui mêlent lourdeur et violence alors que le vocaliste est plus en forme que jamais, puis Nichts ist fuer immer nous apporte une bonne dose de mélancolie et d’efficacité combinées dans des riffs aériens. La rage s’embrase sur Intoleranz, un titre étouffant et sombre, mais également très saccadé et entrecoupé de parties samplées inquiétantes. La lourdeur et la brutalité pure reviennent sur Mein Inferno, l’un des titres les plus efficaces. Cette introduction est surpuissante, et les riffs suivront le mouvement avant nICHts, le dernier morceau. Noirceur et tonalités accrocheuses sont au rendez-vous pour clore l’EP de la meilleure des façons, avec un refrain incroyablement intense.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Caliban règne toujours sur le pit. Même sans l’ambiance d’un live, Zeitgeister nous donne envie de tout détruire en hurlant, de remuer dans tous les sens et cette envie ne s’arrêtera qu’avec la fin du dernier titre.
95/100