Review 642 : The Monolith Deathcult – V3 – Vernedering: Connect the Goddamn Dots

The Monolith Deathcult est à nouveau en marche.

Créé en 2002 sous le nom de Monolith, le groupe néerlandais propose aujourd’hui V3 – Vernedering: Connect the Goddamn Dots, son huitième album (dont un sous sa précédente identité), qui vient achever le triptyque débuté en 2017. Robin Kok (chant/basse, Witchcult 71), Carsten Altena (guitare/claviers, ex-Izegrim) et Michiel Dekker (guitare/samples, Witchcult 71) reviennent finir le travail.

Aidés par Frank Schilperoort (Shining, The Scarlet Claw, ex-Grand Supreme Blood Court), leur batteur live, le groupe débute avec Infowars, une courte introduction qui se moque littéralement d’eux. Mais le sample terminé, Connect the Goddamn Dots vient nous écraser dans les règles de l’art. Un groove brut se mêle à un Death Metal imposant aux influences Indus ravageuses, puis les hurlements bestiaux du chanteur viennent créer un contraste brutal avec les éléments Electro. Que ce soit au niveau de la rythmique ou des leads, tout est fait pour apporter une noirceur futuriste à cette machine de guerre inarrêtable, qui continue sa route avec la pesante Gone Sour, Doomed. La vitesse doublée d’une bonne dose de technicité et de ce mélange entre brutalité et modernité est extrêmement efficace, tout en offrant un son majestueux et accrocheur, comme sur l’imposante Vernedering. La fureur du groupe prend la forme de riffs rapides, mais également de cette ambiance guerrière oppressante, alors que les musiciens nous assènent une rythmique épaisse.
Blood Libels vient calmer le jeu avec un nouveau sample qui critique le groupe. Une rythmique dissonante peuplée de leads épiques et de samples majestueux viendra créer un contraste saisissant avec la brutalité habituelle, qui reprendra après l’introduction inquiétante de The White Silence. Le son est écrasant et sombre, laissant la place à des voix cybernétiques et quelques samples avant que les hurlements ne refassent surface. La basse jouera un rôle important dans cette composition, qui nous mène à l’entêtante They Drew First Blood. Si l’introduction est extrêmement accrocheuse, la violence reviendra bien vite sans les riffs épais du groupe, surmontés par des orchestrations grandioses. L’ambiance change brutalement, offrant un groove brut, puis l’album se termine avec L’Ouverture de Morose, un long morceau qui nous offrira une instrumentale très prenante et aérienne, puis un sample final faisant penser à une émission de radio, qui nous a accompagné tout au long de cet ôde à la destruction.

Le style du groupe est unique, et il permet à The Monolith Deathcult d’écraser tout ce qu’il souhaite sur son passage. V3 – Vernedering: Connect the Goddamn Dots est un album prenant, étrange et malsain, mais également surpuissant et majestueux, avec quelques passages de pure violence.

90/100

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