Review 652 : Esoctrilihum – Dy’th Requiem for the Serpent Telepath

Le prolifique et mystérieux Esoctrilihum sort un nouvel album.

Les seules choses que nous connaissons du projet créé par Asthâghul (chant/instruments) est son pays d’origine, la France, et le soutien que lui apporte I, Voidhanger Records depuis son premier album jusqu’à Dy’th Requiem for the Serpent Telepath, le sixième et dernier en date.

Ce nouvel album, illustré par le slovène Dhomth (Ars Magna Umbrae, Cult of Fire…), se présente sous la forme de douze titres pour plus d’une heure et quart de sonorités occultes, mystiques, oppressantes et brumeuses.
Les morceaux ont tous des noms cryptiques et étranges, avec des références qui parleront aux amateurs du maître Lovecraft, mais le son suit également cette tendance. Sombre, écrasant, et explorant des univers sonores variés, cet album prend le chemin emprunté par les précédents en offrant une puissance secrète supplémentaire, composée de riffs ténébreux, de chant saturé et d’ambiances prenantes. Ezkikur nous donne un aperçu entêtant des riffs que le groupe sait manier, entre sonorités planantes, perçantes et orchestrations majestueuses, mais les autres morceaux sont construits sur le même moule. Salhn propose des influences orientales, Tyurh dévoile des sonorités viscérales et Baahl Duthr nous offre une rythmique accessible, mais le son du groupe semble gagner en richesse à chaque morceau. Agakuh propose une lenteur lancinante surmontée de sonorités aériennes, alors qu’Eginbaal renoue avec les tonalités Old School et planantes, puis Dy’th nous frappe avec une violence massive. Craa?nag propose une pause instrumentale oppressante et pesante, puis Zhai?c Daemon renoue avec ces sonorités sombres mais accessibles. Les hurlements viscéraux continuent sur Nomine?s Haa?r et sa rythmique Old School agressive, puis le son devient plus pesant avec la sombre Xuiotg et son ambiance apocalyptique. Les choeurs ne parviendront pas à réduire l’agressivité, alors que Hjh’at, la dernière composition, nous propose des accents entêtants et lancinants pour clore l’album.

Vous ne vous en êtes peut-être pas rendus compte, mais Esoctrilihum vous a hypnotisés. Dy’th Requiem for the Serpent Telepath fait croître l’intensité de son Black Metal, tout en proposant des influences aériennes, planantes et violentes qui se mélangent au nom du mysticisme.

80/100

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