Review 660 : Adarrak – Ex Oriente Lux

Découvrons avec Adarrak jusqu’où les mélanges de styles peuvent aller.

Créé à Singapour, le groupe est composé de Gustavo Valderrama (chant), Emmanuel George Bi (guitare) et Zigor Munoz (basse). Leur premier album, Ex Oriente Lux, a été mixé et masterisé par le légendaire Dan Swanö

A la première écoute, j’ai cru que le groupe jouait du Death Mélodique moderne avec une touche Old School. Mais je me trompais. Si en effet leur base est ancrée dans ce style et ses racines suédoises (en partie sublimées par Dan Swanö), le groupe injecte des éléments de Metal Progressif, de Black Metal, de Doom…
On débute avec Final Ethos Demise, un morceau énergique et brutal peuplé de hurlements massifs et de riffs tranchants qui nous rappellent ce style efficace et parfois déchirant, tout en restant assez lourd. C’est avec Into the Abyss et sa voix claire que le son du groupe commence à revêtir d’autres teintes, comme cette mélancolie, cette explosion assez Thrash, et ce solo signé Nicholas Chang (Boxchild). La lourdeur revient sur le final, puis le groupe propose des influences Power et Heavy énergiques sur Mettle, avant d’accueillir le légendaire Marty Friedman (Metal Clone X, ex-Megadeth, ex-Vixen) sur Bereft, un titre axé Death Metal assez épique. On jurerait entendre la voix d’Hansi Kürsch sur certains passages, tandis que l’instrumentale nous envoûte dans ces leads mélodieux.
Le groupe continue avec Withering, un morceau qui met en avant les harmoniques de guitare avant de laisser les influences suédoises s’exprimer, contrastant avec des parties hypnotiques, alors que Through the Fabric of Time est un titre plus brut. Le titre est moins long, mais le mélange entre Death Mélodique et influences énergiques est toujours présent, tout comme sur la groovy Beneath the Vault of the World. Le titre est assez prenant et efficace, comptant sur une rythmique lourde, un chant qui alterne entre voix claire et saturée, mais aussi sur des leads endiablés avant Fire Will Cleanse, le dernier titre. Très orientée Prog, cette instrumentale accueille Edmund “Ed Quekstein” Quek (Üllermach) pour quelques leads planants qui s’ajoutent à cette rythmique entêtante.

Le mélange d’Adarrak est parfois surprenant mais toujours intense. Ex Oriente Lux est un album riche, très riche, qui sait tirer parti de toutes ses influences afin de nous offrir des riffs intéressants et solides, permettant aux solos et aux différents types de chant de trouver leur voie facilement.

75/100

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