Watchman nous offre son premier album.
Après un premier EP prometteur, le projet créé par Roy Waterford (chant/tous instruments) nous dévoile Doom of Babylon.
Dès les premières notes, il est impossible d’ignorer que Black Sabbath et Electric Wizard ont fortement inspiré l’homme pour son Stoner/Doom Old School aux accents parfois Psychédéliques. Behold a Pale Horse nous le prouve grâce à des riffs simples mais accrocheurs, sur lesquels quelques leads viennent percer l’épais nuage rythmique, complété par un chant lancinant. Bowls of Wrath est construite sur un Groove assez malsain et lent aux harmoniques envoûtantes, complété par un chant lointain et mystérieux, que l’on retrouve également sur l’écrasante Doom of Babylon. Le son se pare d’effets dissonants qui ressortent de ce mix gras avant The Second Death, une composition entêtante et occulte qui rend encore une fois hommage aux influences du groupe. Plus sombre que les autres, le titre est également le plus régulier, alors que Wormwood propose des sonorités plus planantes et plus douces. La saturation est toujours présente, mais elle résonne littéralement dans l’air, contrairement aux morceaux précédents. Come and See pioche dans un Blues pesant et cette saturation étouffante caractéristique pour proposer des parties entrainantes et faciles d’accès, puis c’est la mystique et mystérieuse Blood, Fire, and Pillars of Smoke qui vient à nouveau emplir l’air de ces sonorités pesantes et oppressantes avant Pestilence, le dernier titre. Une rythmique épaisse avance peu à peu pour nous envelopper de tonalités aériennes et grasse, d’un chant fantomatique et d’harmoniques envoûtantes, puis tout disparaît progressivement.
Watchman permet à son créateur d’exploiter pleinement ses influences. Doom of Babylon propose des riffs très entraînants aux sonorités Old School entêtantes qui nous donnent envie d’une seule chose : nous laisser envoûter.
80/100