Review 836 : A Pale Horse Named Death – Infernum in Terra

A Pale Horse Named Death revient avec Infernum in Terra, son quatrième album.

Créé en 2010 par Sal Abruscato (chant/guitare, batterie jusqu’en 2018, ex-Life of Agony, ex-Type O Negative), le groupe réunit Eddie Heedles (guitare), Joe Taylor (guitare, Cycle of Pain, ex-Doro, ex-Lita Ford), Oddie McLaughlin (basse, Black Water Rising) et Chris Hamilton (batterie) sur cet album.

Débutons avec Infernum, une introduction assez silencieuse mais angoissante qui donnera naissance après quelques percussions rituelles et quelques mots à la lancinante Believe In Something (You Are Lost). La rythmique entêtante se pare de leads perçants et d’un chant fantomatique lent mais prenant, qui contribue à cette ambiance entraînante et quelque peu pesante avant de cesser pour laisser place à Cast Out From The Sky et sa rythmique imposante. Les riffs s’éteignent parfois pour laisser place à des sonorités sombres et mystérieuses avant de revenir apporter une lourdeur accrocheuse au titre, qui nous propose une outro étrange avant Shards of Glass. Le titre respire la mélancolie grâce à cette ambiance majestueuse, et cette impression de douceur sombre perdurera tout au long du morceau, avec ce gain d’intensité final, notamment grâce aux leads, puis Lucifer’s Sun nous propose des sonorités plus sombres et malsaines. Le titre est envoûtant, mais les riffs continuent de nous inonder de cette noirceur avant de nous autoriser une pause avec It Is Done, une très courte composition. Une voix samplée nous accompagne à travers ces sonorités religieuses, puis Two Headed Snake (Propofol Dreams) dévoile des accents très Old School. Si le titre revient aux origines du Stoner/Doom, quelques effets plus modernes créent un contraste enivrant dans le son, puis Slave To The Master arrivera dans la douceur d’un piano avant de se dévoiler progressivement. Le titre reste assez court et calme, puis Devil’s Deed convoque à nouveau des sonorités occultes pour créer des sursauts d’énergie tout en restant accrocheur. Le chant est encore une fois envoûtant, nous capturant dans cet univers lent et pesant, alors que les leads ajoutent un relief perçant à la musique avant que Reflections Of The Dead ne vienne refermer cette chape de noirceur et de dissonance sur nous. Des influences Heavy voir Blues se glissent dans ces riffs aériens, puis la douce Souls In The Abyss vient refermer l’album avec une mélodie mélancolique au piano qui se perd peu à peu dans le néant. 

Avec A Pale Horse Named Death vient la désolation et la tristesse. Infernum in Terra ne déroge pas à la règle en proposant une mélancolie palpable, des compositions sombres et lancinantes, mais également une force occulte qui nous captive dès le premier titre et ne nous relâche que brièvement avant le dernier titre.

80/100

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