Bizarre nous propose enfin son premier album.
Créé en 2015 en Espagne, le groupe avait déjà sorti un EP en 2016, avant de remanier son line-up. Aujourd’hui, Evilead (guitare, Elderdawn, Moribundo), Obszen (guitare/basse, Onirophagus), Mark Berserk (chant, Aposento, Cult of Self Destruction) et V-Kazar (batterie, Wormed, ex-Aposento) nous dévoilent Invocation Codex.
Si vous pensez que Bizarre joue du Death Metal, vous n’avez ni tout à fait tort, ni tout à fait raison. Si leur base est ancrée dans les sonorités Old School et brutes de ce style, le reste de leurs influences provient de partout ailleurs. Derrière cet artwork signé Roberto Toderico (Mecascavenger, Johansson & Speckmann, Mefisto, Tygers of Pan Tang, Naga, Paganizer, Sinister…), le groupe propose une ambiance macabre soutenue par des claviers fantomatiques, des choeurs putrides et des riffs parfois mélodieux mais toujours très sombres. On le comprend dès The Void, l’introduction, mais également sur toutes les transitions que le groupe place régulièrement entre ses compositions crasseuses et lourdes, qui laissent rapidement place aux riffs agrémentés de cette touche, comme An Obsolete Creation ou l’inquiétante Ex Oblivione. Le groupe sait également faire appel à de la dissonance, avec les leads brumeux de Souls In Formaldehyde, mais également sur Awaiting The Equinox, un titre dont les harmoniques perçantes vont surprendre. Les références et sonorités occultes se multiplient comme sur In The Bowels Of Voormithadreth et ses choeurs monstrueux, ou encore Ancient Forgotten Tsathoggua, la dernière composition qui n’autorise plus aucune retenue, permettant aux musiciens de dévoiler un bloc de rythmique, rapide ou non.
N’attendez pas de Bizarre un album de Death Metal classique. Le nom du groupe parle pour lui, et les musiciens n’hésitent pas à injecter des influences aussi planantes, morbides et occultes sur Invocation Codex, en faisant un recueil de noirceur brute.
80/100