Cenotaph revient après quatre années de silence.
Depuis 1993 en Turquie, Batu Çetin (chant, Drain of Impurity, Molested Divinity…) fait vivre le Brutal Death. En 2019, le line-up change avec l’arrivée de Florent Duployer (batterie, Kakothanasy, Anachronism), Mattis Butcher (guitare, Darkall Slaves) et Eren Pamuk (basse, Heathen Swarm), et le groupe compose Precognition to Eradicate, son septième album.
L’album débute sur Anti-Pathogenic Morbid Incubation, un premier titre très solide qui s’ancre dans une base Old School. Les hurlements sont très présents dans le mix, offrant une agressivité permanente sur des riffs effrénés qui ne laissent pas une seule seconde de répit avant que le son ne baisse progressivement. Progeny of Embryonic Congenital Malformations prend la suite avec la même recette que le titre précédent, mais on sent que les harmoniques sont plus présentes dans ce rouleau compresseur gras qui dévoile des pointes de technicité, alors qu’Anomalous Necrotic Breed nous roule dessus en continu. Le son devient parfois plus martial avec la brutale mais courte Virus Induced Dehumanization qui met les différents types de blast en avant, puis Recombinant Extraterrestrial New Form propose une dissonance sombre avant de lâcher la violence brute. Les leads conservent quelques éléments plus dérangeants dans ce ralentissement oppressant, puis Isolation Turned into Cannibalism revient dans un Brutal Death morbide et sans compromis. Le groupe a tout de même prévu quelques breaks avant Precognition to Eradicate qui ne nous laissera le temps de respirer qu’après trois minutes de violence ininterrompue. Pandemic Bacterial Reverse Mutation suit le même modèle en proposant une rythmique épaisse surmontée de hurlements massifs, puis une partie Slam se glisse dans ces riffs gras, puis l’album se termine sur Into the Septic Molecular New Form, un titre plus lent mais tout aussi écrasant qui prend rapidement fin pour laisser le dernier mot à un sample spatial.
Le Brutal Death de Cenotaph s’exprime sans aucune forme de délicatesse. Avec un chant placé très en avant dans le mix, Precognition to Eradicate va proposer des riffs épais et lourds pendant une demie-heure de pure violence qui se savoure sans modération.
75/100