Review 928 : Cutterred Flesh – Sharing is Caring

Vingt ans et un nouvel album pour Cutterred Flesh.

Créé en 2001 en République Tchèque, le groupe mené par Vitalij V. Novák (guitare/chant, I Warned You, Pandemia) est complété par Zdenek (basse) et David (guitare) depuis 2011, mais aussi Frantic (batterie, I Warned You) et Jirka Krš (chant, Pandemia, Casage) depuis 2018. Le groupe sort Sharing Is Caring, son cinquième album.

Vibrio Vulnificus nous dévoile immédiatement la violence évoquée par l’artwork de Pär Olofsson (Abominable Putridity, Aborted, Immolation, Pathology…) avec des riffs dissonants et agressifs, mais également des leads perçants et des hurlements massifs. Des accents Old School se glissent dans la masse brute, puis Black Aurora dévoile une berceuse introductive puis des mélodies mélancoliques et sombres qui se posent sur une base épaisse entrecoupée de parties étouffantes, alors que Where Only Old Flesh Stinks nous présente des riffs dissonants et calmes avant que la rage ne surgisse. Elle monte avant de piocher dans le Brutal Death pour développer des parties écrasantes et brutes, puis Good Boy – Romantic Relationship with Necrotic Tissue nous offre un son gras et massif ainsi qu’un groove accrocheur. Le titre est efficace et très constant, tout comme The Mystery of the Black Hen qui nous offre des harmoniques tranchantes pour tempérer la violence pure. Quelques patterns entraînants sont à prévoir sur ce son lourd, puis Amused by the Tenacity of a Dying Whore prend la suite avec des mélodies aiguisées et une certaine technicité. Le titre se montre également très efficace en multipliant les influences, tout comme Knife Is Not The Enemy qui mélange des riffs complexes avec un son brut et un blast qui se mue parfois en rouleau de double pédale. Le groupe sait également jouer avec des parties groovy et efficaces, puis des sonorités sombres interviennent avant My Favorite Bodybag, un titre assez Old School. Les riffs peuvent être épais comme très tranchants tout en restant extrêmement efficaces, alors que Progressive Body Adjustment, le titre bonus, mêle efficacité, violence et des pointes de technicité pour clore cet album dans la lourdeur et des influences Brutal Death surpuissantes.

On retrouve toutes les nuances du Death Metal chez Cutterred Flesh. Sur Sharing is Caring, le groupe mêle la brutalité pure aux mélodies perçantes, les hurlements bruts à des éléments dissonants et la technicité à un groove efficace.

85/100

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