Review 929 : Clouds – Despartire

Clouds revient avec son sixième album.

Créé en 2013 entre Russie et Angleterre, le groupe mené par Daniel Neagoe (chant/instruments, Aphonic Threnody, Eye of Solitude, ex-Aeonian Sorrow, ex-Shape of Despair) sort Despartire in 2021. Le fondateur est accompagné par Mihai Dinuta (guitare, Machiavellian God, Mourners, Daius) et Andrei Oltean (flute, Lochrian Poem, Solomonar, Prohod) ainsi que des musiciens de session. 

Deepen This Wound nous ouvre les portes de sa mélancolie pesante avant d’accueillir des hurlements lourds sur une base saturée. Le contraste avec le chant clair sur quelques douces harmoniques est saisissant, et l’intensité s’enflamme à nouveau tout en jouant avec les deux parties de cet univers lancinant, puis This Heart, A Coffin accueille Mick Moss (Antimatter) pour un duo intéressant aux influences Post-Rock entêtant. Le titre reste lourd et chargé en émotions, développant des leads et des sonorités aériennes, puis Your Name In My Flesh nous oppresse à nouveau avec des sonorités écrasantes. Les hurlements laissent place à une lenteur aérienne, qu’elle soit saturée ou non, puis les hurlements sont remplacés par un doux clavier avant d’être récupéré par une puissance sombre et un violon. Le groupe continue avec In Both Our Worlds The Pain Is Real, un titre sur lequel ils accueillent Aaron Stainthorpe (My Dying Bride) pour créer un carcan de torpeur majestueuse et de mélancolie saisissante aux sonorités accrocheuses. La voix de l’invité donne le ton même jusqu’aux derniers instants, puis The Door We Never Opened nous fait avancer dans un paysage ravagé en compagnie de Mihu (Abigail, Mourners). Un chant triste, une ambiance misérable, puis les hurlements surviennent en apportant cette touche de puissance pesante avant une partie qui met en avant les leads, puis le tempo redescend avec A Place For All Your Tears, une composition à l’ambiance pesante. Les harmoniques ambiantes freinent la progression de cette masse pesante, tout en autorisant un chant clair envoûtant à se glisser entre ses notes, puis le growl caverneux reprend, avant de laisser place à See The Sky With Blind Eyes. Le titre referme l’album dans la douceur la plus pure, et cette voix accompagnée d’un clavier nous berce lentement avant de laisser place à une partie saturée lourde mais majestueuse, puis l’outro nous emmène dans le silence.
Le groupe nous offre cependant un dernier morceau, Untitled, qui ne se trouve que sur la version physique. Un piano mélancolique, lancinant et mélodieux qui met fin à la torpeur.

Clouds a toujours proposé un son de qualité qui se trouve ancré dans le Doom/Death, et Despartire en est un fier représentant. L’album pioche dans les bases du style tout en ajoutant cette touche propre au groupe, comme le violon, ou en proposant des guests à l’univers fort. Et vous allez l’adorer.

90/100

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