Mavorim invoque à nouveau la noirceur avec un troisième album.
Créé en 2014 en Allemagne, le projet mené par Baptist (chant/guitare/basse, Eisenkult) sort deux albums, deux EPs et quelques splits avant de recruter Valfor (batterie, Asenheim, Eisenkult, Slagmark, Totenwache) en 2020. Le groupe compose un nouveau split, puis Non Omnis Moriar, qui sort en 2021.
L’album débute avec Prolog, un vent glacial qui laisse finalement une douce mélodie nous accompagner jusqu’à Unendlich ist ihr Krieg, une composition accrocheuse. Les leads hypnotiques nous projettent jusqu’à une rythmique aérienne surmontée de hurlements bruts, tout en piochant dans des racines Folk discrètes, puis Eisenadler ajoute des chœurs à ses riffs solides. Le son s’arrête brusquement pour laisser place à des harmoniques mystiques qui finissent par se mêler à une rythmique efficace et ce chant rauque, alors que So hell wie ein Stern se montre plus sombre et mystérieuse. Les leads sont perçants, créant une ambiance froide mais entraînante, alors qu’Elfenblut se montre très agressive dès les premiers instants. Tout dans le morceau est fait pour développer la puissance brute du titre, même lors du break central et de ses leads brûlants, avant que le chant clair ne vienne créer un contraste impressionnant. Engel, ich komme zurück développe des influences dissonantes efficaces, créant des mélodies abrasives et entêtantes alors que le chant se montre plus malsain, puis Die Welt erstickt nous projette dans ce vortex de noirceur. Le son semble ne jamais s’arrêter, proposant en permanence cette agressivité accrocheuse et mélodieuse bardée d’influences Old School, alors qu’Im Kampf renoue avec ces racines Folk motivantes et entrainantes. Les choeurs viennent renforcer la rythmique, qui se brisera avant de reprendre peu à peu de l’ampleur pour proposer un son épais, planant et pesant qui nous abandonne avant qu’Ich klage euch an ne débute. Le titre se montre froid mais efficace, liant des éléments bruts à des harmoniques cinglantes pendant que les hurlements accompagnent la course des riffs avant le final qui nous lâche sur Epilog, une outro majestueuse qui revient sur les tonalités de l’introduction.
L’univers planant de Mavorim est ancré dans des influences aériennes et des racines Folk, tout en mettant la noirceur à l’honneur. Avec Non Omnis Moriar, le groupe montre qu’il peut mélanger toutes les facettes de sa personnalité pour créer un mélange prenant et mélodieux, qui plaira à un public large.
80/100