Review 955 : Fear Of Domination – VI:REVELATION

Fear Of Domination sait parfaitement comment fêter ses quinze ans : avec un sixième album.

Depuis 2006, le groupe créé par Saku Solin (chant, Turmion Kätilöt), Jan-Erik Kari (guitare, Survivors Zero), Lauri Ojanen (bass) et complété par Sara Strömmer (chant, ex-End of Aeon), Johannes Niemi (guitare), Lasse Raelahti (claviers) et Miikki Kunttu (batterie) joue un style très direct entre Industrial et Death Mélodique. Assez parlé, voici VI:REVELATION.

A noter que cet album est le dernier sur lequel Sara Strömmer chante. Elle est remplacée, à l’annonce de sa grossesse, par Jessica Salmi (chant, Everslave, Therapist).

On commence avec Exitus qui apporte immédiatement cette violence cybernétique avec laquelle le groupe construit ses riffs cybernétiques. Les deux voix se mêlent agressivement tout en laissant une petite place au chant clair lors des refrains accrocheurs, tout comme sur l’entêtante Dive Into I et sa partie Industrial pesante. Le contraste entre les deux aspects de la musique du groupe est très efficace, créant une ambiance sombre mais dansante avant Inner Lies et ses sonorités accessibles sur lesquelles la voix de la chanteuse donne parfois la réplique à des hurlements sauvages ou à quelques mots sombres. La mélancolie s’empare du groupe pour Formless One, qui mêle la douceur et l’agressivité pure sous la bannière de l’intensité tout en utilisant quelques leads perçants, puis Rust nous propose une rythmique assez énergique portée par un duo vocal en pleine forme. Chaque élément est placé de manière à rendre le son le plus accrocheur possible, puis la groovy Manifest continue à nous inonder sous ces vagues d’agressivité moderne. Le titre fera probablement partie des plus efficaces et fédérateurs en live, tout comme Amongst Gods et ses riffs saccadés. Les hurlements brûlants contribuent également à alimenter ce climat d’oppression et de violence, puis le groupe revient dans des tonalités imposantes mais sombres avec Home, qui dévoile une certaine quiétude, qui sera parfois remplacée par des sonorités extrêmement accrocheuses. Le chant pioche également dans d’autres influences, tout en conservant l’efficacité pure, et le contraste qui renforce les parties les plus imposantes, puis The Greatest Harmony dévoile une certaine noirceur avant que l’énergie n’explose littéralement. Une fois de plus, le seul et unique but du morceau est de nous faire remuer, tout comme They All Want Me To Die et ses tonalités pessimistes. La composition referme l’album avec un mélange aussi brut et agressif que sombre et défaitiste avant que le final ne vienne nous porter jusqu’au néant.

L’univers de Fear Of Domination a toujours été axé sur la violence et l’efficacité, et avec cet album il va perdurer. VI:REVELATION se pare parfois de tonalités sombres, d’éléments accrocheurs, mais il propose toujours ce duo vocal imposant et complémentaire.

90/100

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