Belore revient déjà avec un deuxième album.
Créé en 2019 dans le sud de la France par Aleevok (tous instruments/chant, Continuum, Hamka, live pour Darkenhöld), le groupe sort un album avant de recruter Charlie Videau (batterie, Nydvind). Artefacts, leur deuxième album, sort également chez Northern Silence Productions en 2021.
Six morceaux. Six parties d’un même puzzle complémentaire et contrasté qui débute avec la majestueuse Tale Of A Knight, une composition qui mêle une ambiance enchanteresse avec une base très brute. Les sonorités tranchantes rencontrent des claviers aériens, des riffs efficaces et des hurlements viscéraux, mais également un chant clair et des orchestrations qui nous rappellent un paysage médiévale et mystique, puis Artefacts of Power dévoile une introduction magique. Les hurlements bruts ne tarderont pas à rejoindre cette atmosphère lancinante et pesante, qui profite d’influences Folk épiques et de choeurs profonds, tout comme sur The Fall of Endeor, une composition assez sombre qui vient nous dévoiler une rythmique imposante. Si la lenteur apporte une rythmique étouffante, les choeurs et percussions accentuent ce contraste, qui se nourrit la noirceur, puis Moonstone nous transporte une fois de plus dans des sonorités douces. Mais sans surprise, les riffs solides et majestueux refont surface, bientôt accompagnés par les hurlements glaciaux, tandis que les leads contribuent à la froideur de la rythmique. Les instruments à vent viennent offrir une nuance saisissante au titre avant que la saturation ne refasse surface jusqu’à la fin, juste avant qu’A New King for Therallas ne vienne apporter une part très pessimiste au son. La composition suit la progression que le groupe applique depuis le début, tout en se concentrant sur les influences les plus sombres et pesantes, et en plaçant des orchestrations épiques, comme ces violons qui créent un parfait pont entre les deux parties du son, puis l’album prend fin avec Glorious Journey et ses tonalités aussi pesantes qu’apaisantes. Le morceau se nourrit une fois de plus de la dualité permanente et saisissante entre les sonorités brutes, mêlées à une quiétude pesante, ce qui autorise quelques minutes supplémentaires à l’univers imposant du groupe avant de mourir peu à peu.
Le contraste de Belore est aussi impressionnant que saisissant. Artefacts ne peut pas nous laisser penser que l’album est seulement fait d’un Black Metal Atmosphérique mêlé à des influences Folk épiques, car cet enchaînement d’ambiance est littéralement mystique.
90/100