Nocturnal Graves revient avec An Outlaw’s Stand, son quatrième album.
Depuis 2004 et malgré une pause de 2 ans en 2010, le groupe australien composé de Nuclear Exterminator (guitare/basse/batterie/chant, Coffin Lust, ex-Deströyer 666), Prain (chant, Denouncement Pyre, ex-Order of Orias), Decaylust (guitare, Denouncement Pyre) et Shrapnel (guitare, Razor of Occam, ex-Deströyer 666) sème le chaos avec un Black/Death infernal.
Death to Pigs démarre l’album avec des samples malsains suivis par une dissonance agressive et très mystique. Les influences Old School brutes refont rapidement surface, tout comme sur la rapide et sombre Command For Conflict. Des racines Thrash et une certaine rapidité se joignent au son qui n’hésite pas à ralentir pour dévoiler sa base pesante et martiale, tout en laissant place à des leads perçants, alors que Ruthless Fight ne laisse aucune place à la finesse. Le blast sert de base à la rythmique solide mais également aux leads perçants et aux hurlements agressifs, tout comme Across the Acheron, un titre pesant et groovy. Les éléments sombres prennent place sur la rythmique rapide aux leads abrasifs, puis le groupe renoue avec des sonorités plus brutes sur la martiale No Mercy For The Weakness. Si les riffs violents prennent le dessus sur le morceau, on sent également que quelques harmoniques planantes percent le blast effréné, alors que Law of the Blade n’œuvre que dans la violence la plus brute. Des sonorités tranchantes agrémentent la puissance lourde du titre, alors que Beyond the Flesh propose des tonalités malsaines qui empruntent autant à un Black Metal aérien qu’à un Death Metal puissant. Les harmoniques planantes permettent d’appuyer cette base pesante et solide, puis l’album prend fin sur An Outlaw’s Stand, le titre éponyme. Si la base rythmique est aussi brute que sombre, on retrouve des leads explosifs, des hurlements bestiaux et surtout ces tonalités malsaines jusqu’à la fin.
Nocturnal Graves œuvre dans l’ombre. Si leur art ne laisse aucun doute aux forces obscures, An Outlaw’s Stand n’a aucun mal à piocher dans des styles énergiques, puissants et surtout très bruts pour accentuer leur rage.
80/100