Review 1005 : Ravenous Death – Visions from the Netherworld

Ravenous Death revient avec son deuxième album.

Créé en 2016 au Mexique, le groupe composé de Víctor Mercado (chant, A Dying Season, Demonic Manifestation), Enrique Fray (guitare, A Dying Season, Demonic Manifestation, Macabre Goat), Esteban Salcedo (batterie, Demonic Manifestation, Macabre Goat) et Alejandro Méndez (basse, Remains, ex-Grotesque Deity) nous présente Visions from the Netherworld.

Avec leur nom inspiré d’un titre de Vomitory, le groupe ne peut que jouer du Death Metal, et c’est Trail of Horrors, le titre introductif, qui va nous le montrer. Après des bruits lointains sur un sample, les hurlements macabres et les riffs morbides s’allient pour créer une agressivité accrocheuse entre tonalités Old School grasses et leads entêtants. Le son redevient violent, puis Caverns of Freezing Torture prend la suite avec la même puissance brute, créant une vague déferlante et entêtante, tout comme Plethora of Blood, une composition sur laquelle la basse joue un rôle important. La rage du groupe est totalement déchaînée, mais elle laisse parfois place à des parties plus inquiétantes et sombres, alors que Kingdom of Æternal Flames restera ancré dans cette violence continue. Les leads ne sont pas en reste, et la base d’agressivité pure les aide à nous lacérer consciencieusement, tout en laissant Gore Vault Dismemberment nous enfermer dans cette cage de noirceur effrayante. Le titre pioche régulièrement dans le Brutal Death ainsi que dans les racines suédoises pour ces leads ravageurs, alors qu’Hydra Dungeon instaure une ambiance pesante avant de placer sa rythmique étouffante. Une fois de plus, les harmoniques entêtantes jouent énormément dans ce voile putride, puis Path of the Spawn Dogs enchaîne avec les mêmes éléments, mais toujours avec cette volonté de nous écraser. Le rouleau de blast nous mène sur Burnt Children of Moloch et ses quelques influences Thrash qui viennent donner une pulsion d’énergie malsaine supplémentaire avant de nous ensevelir sous ce solo fantomatique, puis Serpents of Wretchedness nous offre une pause sombre. Mais la violence des riffs Death Metal reviendra finalement à la charge, créant une tornade sombre et oppressante qui pioche parfois dans des racines Black Metal. Le groupe propose également des tonalités lancinantes avec Portals to Non-Existence et sa lenteur introductive, mais on sent que les riffs ont soif de sang, et qu’ils attendent la moindre occasion pour exploser, tout comme sur l’hypnotique The Ascending Chasm et ses leads mystiques. Le groupe alternera les éléments pesants et les riffs rapides sur cette dernière composition, qui clôturera avec une dissonance particulièrement mélodieuse l’album.

Lorsque l’on parle de Death Metal, Ravenous Death n’est clairement pas le dernier à s’exprimer. Avec Visions from the Netherworld, le groupe développe autant de puissance brute, de noirceur et de leads lancinants que savoir-faire Old School.

90/100

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