Review 1014 : Sarcasm – Stellar Stream Obscured

Sarcasm continue son ascension avec son nouvel album.

Après des débuts difficiles en Suède entre 1990 et 1994, le groupe renaît de ses cendres en 2015. Heval Bozarslan (chant, Deathswarm, Third Storm, Gold Spire), Anders Eriksson (guitare, Deathswarm), Peter Laitinen (guitare, Imperial Domain), Jonas Söder (basse, ex-Goatworship) et Alvaro Svanerö (batterie, Deathswarm, Imperial Domain, ex-Loch Vostok) nous présentent Stellar Stream Obscured, leur quatrième album.

L’album débute dans la fureur avec Through the Crystal Portal et ses riffs complexes mais mélodieux. Le groupe use à merveilles de ses influences Old School agressives et d’un mix moderne imposant pour nous délivrer une tornade de rage accrocheuse, qui se poursuit de la même manière avec We Only Saw the Shadows of Life et ses leads perçants. Les hurlements menaçants s’intègrent à la perfection à ce son abrasif et sombre, qui nous propose parfois des éléments plus techniques mais l’efficacité brute est toujours la clé du groupe. Ancient Visitors viendra ralentir le tempo avec des influences Doom, des mélodies lancinantes et surtout cette noirceur pesante qui nous écrase. Le morceau est de loin le plus long de l’album, permettant au groupe de nous vomir sa haine tout en conservant des leads entêtants avant que The Spinning Tomb ne relance l’assaut avec une rythmique effrénée. Le groupe ralentit à peine pour nous enfermer dans un cocon de noirceur dissonante avant de charger à nouveau, puis Obsidian Eyes nous plonge à nouveau dans les ténèbres avec cette sublime introduction. Le piano annonce immédiatement que les mélodies seront à l’honneur dans cette rythmique torturée, et les pauses qui leur sont dédiées sont impactantes, tout comme le contraste qui est à l’oeuvre sur The Powers of Suffering that Be. Si les racines Old School sont bien évidemment présentes, on ressent une influence directe d’un Death Progressif planant, offrant des envolées épiques dans l’agressivité et la lourdeur, puis Apocalyptic Serenity renoue avec la douceur, mais également avec la mélancolie. Le morceau est assez lent et pesant, mais il laisse le champ libre à la dissonance et à la noirceur, puis Let us Descend viendra clore l’album. La longue introduction majestueuse appelle finalement les riffs rapides et saturés, surmontés par ces hurlements épais et menaçants qui nous accompagneront jusqu’au dernier moment.

Malgré leurs débuts difficiles, Sarcasm a su renaître de ses cendres tout en conservant ses racines. Avec Stellar Stream Obscured, le groupe prouve qu’il manie son univers mélodieux sur le bout des doigts, et qu’il sait également varier les ambiances pour nous captiver.

95/100

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