Burned in Effigy nous présente son premier album.
Créé en 2016 aux Etats-Unis, le groupe aujourd’hui composé de Mark “Smedy” Smedbron (chant), Matt Watkins (basse), Eddie Dec (batterie), Steve Bacakos (guitare) et Mike Hisson (guitare) sort Rex Mortem début 2022.
A noter que l’album a été enregistré par Vito Bellino et Brad Dose, les guitaristes fondateurs du groupe, qui ont récemment quitté le groupe pour raisons personnelles.
L’album commence avec Doomsayer, un titre assez mélodieux mais direct, qui pioche dans un Death Metal sombre et des racines Thrash énergiques. L’auditeur averti identifiera rapidement les inspirations du groupe tout en savourant ces mélodies brûlantes, cette pause technique et accrocheuse, puis la rage refait surface avant de laisser Artorias nous frapper avec sa fureur. Les riffs sont très efficaces, et ils permettent au vocaliste de placer ses différents hurlements tout en gardant notre attention, puis les leads apportent cette touche de douceur avant l’entêtante Nightfall et son contraste ravageur. La rage répond aux harmoniques planantes et joyeuses, qui s’enflamment pour rejoindre la puissance avant de revenir dans une complexité accrocheuse, alors que The Empiricist joue avec une base très dissonante. Les influences Prog du combo n’ont aucun mal à s’exprimer sur ce morceau, alors que c’est à nouveau une rage incontrôlable qui nous fait face sur Hades. Les guitares sont absorbées par les leads, laissant au duo basse/batterie le soin de créer une rythmique très groovy, tout comme sur Atlas et ses riffs aériens. Le contraste est une fois de plus important mais très intéressant, permettant au groupe de développer comme il le souhaite les deux faces d’un même morceau tout en le gardant attractif, mais on sent que les racines Old School brutes refont surface sur Treachery. Le morceau est immédiatement plus agressif, que ce soit au niveau du chant ou de la rythmique, et on le ressent dans l’ambiance générale, tout comme sur Vendetta, qui est aussi directe que modérée. Si les riffs témoignent d’une certaine vivacité, il est impossible de nier la technicité et l’extrême cohérence entre les deux facettes du son.
Burned in Effigy est composé d’énormément d’influences, et elles sont toutes rassemblées sur Rex Mortem. Pourtant, l’album reste très cohérent, offrant autant de parties complexes que de rythmiques accrocheuses.
85/100