Review 1071 : Sylvaine – Nova

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Sylvaine a annoncé son nouvel album.

Créé en 2013 par la multi-instrumentaliste norvégienne Katherine Shepherd (chant/tous instruments), le projet prend vie avec un premier album en 2014. Nova, son quatrième album, sort en 2022 chez Season Of Mist.

Sur scène, la musicienne s’occupe de la guitare et du chant, accompagnée par Florian Ehrenberg (guitare/chant), Maxime Mouquet (basse/chant) et Dorian Mansiaux (batterie). Ce dernier a également enregistré la batterie pour l’album.

L’album débute avec Nova, une composition aussi douce qu’entêtante, qui laisse le chant nous envoûter en compagnie de sonorités légères, qui exploseront dès que Mono No Aware débutera. Les hurlements viscéraux se joignent à la rythmique aérienne et accrocheuse, révèlant une noirceur saisissante, qui sait également s’apaiser pour proposer des harmoniques légères avant que les cris ne reviennent accompagnés de choeurs, créant un contraste intense sur ce long morceau. La cascade majestueuse ralentit avant que Nowhere, Still Somewhere ne prenne la suite, armé par sa mélancolie entêtante. Les parties vocales sont hypnotiques, et l’ajout des riffs lancinants leur donne une énergie particulière, composée de tonalités mystiques avant Fortapt et sa dissonance planante. Le son clair se renforce paisiblement jusqu’à adopter une dissonance accrocheuse, accueillir des cris, s’apaiser tout en restant prenante, dévoiler des sonorités aériennes puis le morceau renoue avec la rage brute. Les hurlements et la saturation nous laissent avec I Close My Eyes So I Can See, un titre entraînant qui nous entoure rapidement de ses harmoniques virevoltantes et énergiques. La vocaliste propose une diversité intéressante, entre les choeurs lointains, les cris fantomatiques et le chant clair, puis Everything Must Come To An End vient refermer l’album avec une mélancolie primaire, qui prend vie dans ce son clair planant. Très sombres, les influences se mélangent pour laisser la musicienne alimenter la rythmique jusqu’à un point culminant, puis le son nous lâche sur Dissolution, un titre bonus lancinant qui oscille entre un groove accrocheur, des tonalités sombres et une pureté planante, que la musicienne développe jusqu’au dernier moment. 

La créativité de Sylvaine semble sans bornes. Avec Nova, elle continue d’alimenter l’univers débuté avec ses premières créations, tout en renforçant la noirceur de ses riffs. Car si le son reste très prenant, il sait également se montrer violent, déchirant et rempli de hurlements fantomatiques.

95/100

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