Absent in Body s’éveille à nouveau.
Né de la collaboration entre Mathieu J. Vandekerckhove (guitare, Amenra) et Scott Kelly (guitare/chant, Neurosis), le groupe recrute Colin H. Van Eeckhout (chant/basse, Amenra) et Iggor Cavalera (batterie, Sepultura) et crée un son expérimental. Après leur premier EP en 2017, Plague God voit le jour en 2022.
L’album débute avec Rise from Ruins et son ambiance oppressante. L’introduction est longue, mais elle sera suivie d’influences Post/Sludge très marquées et écrasantes, puis de ce passage angoissant et dissonant sur lequel des hurlements viscéraux viennent nous effrayer. La rythmique brute nous balayera ensuite, laissant finalement In Spirit In Spite proposer des influences Industrial glaciales accompagner le son pesant et gras. Les sonorités martiales s’apaiseront tout en conservant des frappes régulières pour accueillir cette partie aussi apaisante et douce que dérangeante, puis la sombre quiétude nous mène à Sarin et ses tonalités plus agressives et brutes. La rythmique entêtante intervient souvent pour accompagner les hurlements possédés du vocaliste qui nourrit l’oppression en quasi-permanence, puis The Acres/The Ache va nous envelopper dans cette spirale infernale de dissonance pesante avant de nous exposer à un son abrasif. La lenteur est toujours de mise, mais elle laissera finalement une certaine douceur apaisante nous inonder, et même lorsque la saturation refait surface, le son nous berce avant que The Half Rising Man ne débute. Des sonorités planantes mais perturbantes nous mènent lentement à l’arrivée d’un chant massif, avant de progressivement s’enflammer jusqu’à atteindre ce mélange dissonant de rage caverneuse et d’influences Noise qui mettent fin à l’album.
Bien que très peu connu jusqu’alors, Absent in Body sait délivrer un son intense. Inspiré par du Doom, du Post-Metal, du Sludge ou des racines Industrial/Noise, Plague God va nous écraser avec son message sombre et ses riffs pesants.
90/100