Analepsy reprend la parole avec son deuxième album.
Depuis 2013, le groupe mené par Marco Martins (guitare, ex-Brutal Brain Damage) et complété par João Jacinto (basse, Dead Meat, ex-Undersave), Calin Paraschiv (chant/guitare, Clitgore, Necrovile), Léo Luyckx (batterie, Brutal Sphincter) joue un Brutal/Slam Death que vous allez entendre avec Quiescence.
Le groupe ne met pas longtemps à démarrer avec Locus of Dawning, son premier titre. Si les racines Old School sont évidemment présentes, elles exploseront après l’introduction pour nous dévoiler des riffs solides et des hurlements ravageurs, liant le groove avec des sonorités lourdes, tout comme sur Impending Subversion, une composition plus rapide. La base brutale rencontre des éléments plus perçants, comme ces leads agressifs qui nous mènent à des moshparts intenses et qui prouveront leur efficacité en live. L’album continue avec Elapsing Permanence, une composition sur laquelle le groupe accueille Wilson NG (Facelift Deformation, Vermicular Incubation…) à la guitare pour un solo épique qui colle à la perfection à la violence ambiante avant qu’Accretion Collision ne place sa technicité au service d’une rage efficace. Stretched and Devoured prend la suite dans la violence la plus brute tout en laissant place à Angel Ochoa (Disgorge, Cephalotripsy, Abominable Putridity, ex-Condemned) pour nous balayer sur place, juste avant de laisser Converse Condition nous laissant mosher en continu. Le morceau est assez simple mais très efficace, proposant de nombreuses parties efficaces en live, puis Fractured Continuum se basera sur les mêmes racines pour construire ses riffs ravageurs. Des parties leads plus entêtantes se fraient un chemin dans la vague de violence, alors que Spasmodic Dissonance va venir nous écraser avec l’aide de Ricky Myers (Suffocation, Disgorge). Le morceau présente des pointes de technicité accrocheuses avant de dévoiler la déferlante, puis Edge of Chaos place une noirceur pesante et dissonante, mais également pas mal d’éléments techniques dans la violence pure, avant que l’outro lancinante ne nous lâche sur Quiescence, le dernier titre, qui sera beaucoup plus mélancolique et mélodieuse. Quelques choeurs féminins viendront rejoindre des orchestrations majestueuses pour refermer l’album, et nous laisser reprendre notre souffle.
Le nom d’Analepsy est connu, mais une fois que vous aurez écouté Quiescence vous comprendrez pourquoi. L’album est incroyablement puissant, destructeur et efficace à chaque moment, tout en proposant des invités écrasants, des leads épiques et une noirceur apocalyptique. C’est un oui franc et massif.
95/100