Tous aux abris, Morgue Supplier est de retour !
Créé en 1997 sous le nom de Jugular Appetizer, le groupe américain change de nom deux années après. En 2022, Paul Gillis (chant/guitare, Drug Honkey, Rabid Beast…) et Stephen Reichelt (basse, Drug Honkey…) nous présentent Inevitability, chez Transcending Obscurity Records. L’artwork a été réalisé par Mariusz Lewandowski (Bell Witch, Abigail Williams, Livlos, Jupiterian…).
On commence avec Absurd Identity et sa rage brute qui s’exprime à travers des riffs effrénés et extrêmement agressifs, mais quelques parties plus planantes viennent les contraster. Le chant rauque et les leads déchirants alimentent cette dissonance extrême, puis Closing In prend la suite avec un groove étrange et abrasif. Les sonorités inquiétantes accueillent des parties plus directes, mais la noirceur perdure dans cette atmosphère macabre, alors qu’Empty Vacant Shell dévoile une complexité entêtante dans ses patterns. Les éléments techniques amènent une dissonance supplémentaire aux riffs déjà très pesants, qui ralentissent progressivement avant de repartir dans un sursaut d’énergie avant la fin, qui nous mène à Departure, un interlude inquiétant mais assez reposant. Sa durée provoque finalement une certaine angoisse, qui sera brisée par My Path To Hell et sa violence effrénée, qui laisse place à une dissonance dérangeante couplée à une lenteur lancinante. Existence Collapsed prend la suite avec ce même son contrasté entre rage brute, dissonance et chant plaintif, laissant également à la complexité une certaine place dans la rythmique. Le morceau pesant laissera place à Thoughts of Only Darkness, la composition la plus longue, qui restera ancrée dans cet univers aérien et sombre tout en proposant des leads assez mélodieux pour aller avec la rage déchaînée. Le groupe prend des libertés pour proposer un son extrême mais original avant de laisser place à Inevitability, une outro ambiante et mystérieuse, qui pioche dans la musique bruitiste pour nous accompagner jusqu’à la fin.
Le son de Morgue Supplier est étonnant. Si certaines parties sont très clairement ancrées dans un Death/Grind effréné, Inevitability nous dévoile également des influences Noise, une lenteur oppressante et une dissonance malsaine.
75/100