Interview : Thy Kingdom Will Burn

Sami Kujala (guitare/chant) et Lauri Virén (batterie) du groupe finnois de Death Métal Mélodique Thy Kingdom Will Burn ont répondu à mes questions concernant leur deuxième album, The Void and the Vengeance.

Chronique de The Void and the Vengeance – bientôt disponible

English version?

Bonjour et tout d’abord merci de m’accorder de votre temps ! Pourriez-vous s’il vous plaît vous présentez, le groupe Thy Kingdom Will Burn et vous sans utiliser les étiquettes “Metal” habituelles ?
Sami Kujala (guitare/chant): Merci de nous recevoir. Je suis Sami Kujala, je suis le guitariste et principal compositeur du groupe. Thy Kingdom Will Burn est un groupe de Kouvola, en Finlande.
Lauri Virén (batterie): Salut, merci de nous recevoir ! Je suis Lauri Virén et je suis le batteur du groupe. J’essaye également de m’occuper des choses liées à nos réseaux sociaux principalement.

Comment s’est rencontré le groupe ?
Sami : J’ai rencontré Lauri et Esa en 2003 ou 2005 quand j’ai rejoint le groupe Hateframe, je crois, corrigez moi si je me trompe (haha). Après ça, nous nous sommes côtoyés et avons été dans différents groupes pendant des années, j’ai compté il y a un moment et c’est la cinquième fois qu’Esa et moi sommes dans un groupe ensemble (haha), il y a quelques liens entre les groupes. Janne je l’ai rencontré pour la première fois quand nous avons formé Thy Kingdom Will Burn et j’en suis très content. C’est un mec super gentil et un bon bassiste.
Lauri : Eh bien si je remonte dans le passé, j’ai rencontré Esa pour la première fois en 1987, vu que c’est mon petit frère, hehe. Nous avons eu de petits groupes avec Esa dans le passé, mais rien de plus gros. Avec notre groupe Wiréns on a fait quelques concerts vers 2010. Mais avec Esa mon parcours musical a démarré quand nous partagions notre chambre, Esa jouait de la guitare et je faisais de la batterie. Avec Janne je crois qu’on s’est rencontrés vers 1992, quand notre famille a déménagé dans ce petit quartier de Kouvola appelé Keltakangas. Janne vivait ici et nous sommes devenus camarades de classe, puis meilleurs amis depuis. Avec Janne nous jouions également quelques trucs dans ma chambre et on a commencé à apprendre nos instruments. En fait, Janne est très bon guitariste, mais on a fait en sorte de l’orienter vers la basse dans Thy Kingdom Will Burn. Bien que nous jouions de la musique depuis un bon moment, Thy Kingdom Will Burn est le premier “vrai” groupe dans lequel Janne et moi jouons ensemble. Sami a déjà raconté l’histoire de notre rencontre. Mes premiers souvenirs de Sami doivent être quand j’ai entendu son ancien groupe Chaos Breed dans une compilation sortie quelque part dans les années 2000. La première fois que nous avons joué ensemble c’était dans Hateframe puis dans Wiréns, qui est un groupe formé avec les proches, aka les Virens. Sami a remplacé notre père dans le groupe, quand il a décidé qu’il ne voulait plus jouer.

D’où vient le nom du groupe, et quel est son lien avec votre musique ?
Sami : Il vient d’une campagne de pub pour le jeu World of Warcraft. Il y avait cette phrase “kingdoms will burn” (“les royaumes vont brûler” en français, ndlr), ça sonnait bien alors je l’ai volée (haha). Je l’ai changée un peu, j’ai ajouté “thy” devant et c’était bon. Thy Kingdom Will Burn. Il n’y a pas de signification plus profonde. C’est assez Metal et funeste, n’est ce pas ? Haha.

Le groupe est sur le point de sortir son premier album, intitulé The Void and the Vengeance, comment vous sentez-vous ?
Sami : Je te corrige sur ce point, c’est notre deuxième album. Nous avons sorti notre premier album éponyme en juin dernier. Mais pour répondre à ta question, nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli sur celui-ci, c’est un grand pas en avant pour nous, je pense que nous sommes très proches de ce que nous voulons présenter avec notre musique, bien sûr nous évoluons en permanence mais cette fois les morceaux sonnent très puissants, et je pense qu’ils perdureront avec le temps et qu’on va prendre beaucoup de plaisir à jouer ces titres pendant un long moment.
Lausi : Je dois dire que je commence à avoir vraiment hâte ! Je sens que c’est ce que nous sommes supposés jouer. Je suis un grand fanboy des superbes mélodies, donc je joue vraiment la musique que j’aime également écouter !

Comment s’est passé le processus de composition ? Était-il différent de vos précédentes sorties ? Est-ce que vous avez donné des consignes concernant l’artwork ?
Sami : Les phases de composition sont plus ou moins les mêmes depuis un bon moment. J’écris les titres chez moi. Je fais des démos de titres presque terminés avec tous les instruments et ensuite je les présentes aux gars, puis si tout le monde approuve le titre eh bien on l’essaye en répétition. On sait assez rapidement si le titre va marcher ou pas, si ça marche on continue de travailler dessus jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait de ses parties. Si le morceau ne nous semble pas bon, on le rejette dans les archives, peut-être qu’on utilise certaines parties plus tard, peut-être pas. Pour notre artwork, nous avons donné carte blanche à Jarkko Vanhalakka, qui a réalisé l’artwork pour cet album. Il nous a présenté ses idées et nous les avons partagées ensemble, en disant ce que nous aimions et ce que nous n’aimions pas.
Lauri : Je me sens en bonne compagnie, parce que Sami est tout simplement une machine à riffs. Mes forces ne sont pas dans la composition de titres, donc ce style où Sami est notre compositeur principal me correspond plus que bien. Je trouve aussi que Sami n’a rien contre le fait que les autres membres contribuent à la composition dans le futur.

Même si vous restez attachés à une base de Death Mélodique, je ressens beaucoup d’influences Thrash/Groove, quelles sont les racines du groupe ? Musicales ou non.
Sami : Je pense que nous avons tous écouté des groupes de Thrash Metal à l’époque. Metallica, Slayer, Testament, Anthrax, etc… Donc nous ne pouvons nous affranchir de quelques influences Thrash. Il y avait plus de riffs Thrash sur le premier album, mais je pense qu’il y en a moins sur l’album à venir. Je dois admettre que j’ai essayé d’éviter de faire des riffs Thrash traditionnels cette fois, et je voulais emmener notre musique sur des chemins différents. Mais le groove est important, tu peux remuer la tête avec le titre, tu vois. J’ai joué dans beaucoup de groupes différents auparavant. Du Death Metal, du Punk, du Pop-Rock finlandais… mais j’ai principalement joué dans des groupes de Metal mélodique, c’est quelque chose qui m’attire, comme avec ce groupe. Au début l’idée était de faire un style très simple et non orienté sur le Death Mélodique, mais ça n’a pas pris longtemps avant que les mélodies ne me rappellent dans leur étreinte haha.
J’aime des groupes comme Cradle of Filth, Death, Children of Bodom, Sentenced, Paradise Lost, etc… Mais j’écoute également beaucoup de groupes de Pop et de Rock, même The Beatles de nos jours. Les Guns ‘n’ Roses ont été le groupe qui m’a inspiré à jouer de la guitare.

Comment décidez-vous de la place du chant dans le morceau ? Comment écrivez-vous les paroles ?
Sami : D’abord vient la musique, ou quand on écrit les morceaux je sais généralement à peu près quelles parties seront pour le chant et quelles ne le seront pas… Parfois j’ajoute le chant à des endroits qui n’étaient pas prévus, mais le morceau évolue durant le processus d’écriture. Mais les paroles viennent toujours après que le morceau ne soit terminé. Une fois que la musique est terminée je commence à l’écouter encore et encore et j’essaye de trouver quel climat il rend et j’essaye simplement d’écrire de petites parties de paroles ici et là qui pourraient correspondre aux riffs, au ressenti, tu vois. Écrire des paroles est un processus difficile pour moi, des fois ça vient facilement mais c’est très rare, la plupart du temps c’est une véritable plaie haha. J’essaye toujours de trouver une bonne structure qui coule bien avec la musique, puis j’essaye de trouver les paroles au sein de la structure.

Concernant les clips vidéos, comment décidez-vous de l’univers que vous souhaitez créer ?
Sami : Les idées des vidéos sont surtout la vision des créateurs, ils ont carte blanche pour faire ce qu’ils veulent avec. Naturellement il faut qu’elles correspondent au morceau et qu’elles le rendent meilleur haha. Dans le cas de la vidéo de Fortress of Solitude, l’idée est venue directement des paroles, la vidéo raconte la même histoire que les paroles. Cette vidéo devait être faite ainsi. J’aime surtout les vidéos où le groupe joue, vu que nous sommes un groupe qui joue de la musique, les vidéos doivent parler de musique, nous ne sommes pas des sortes d’acteurs donc les vidéos doivent être nous qui jouons nos morceaux haha. Mais si quelqu’un nous présente une idée vraiment cool qui n’est pas à propos de la musique, nous y sommes ouverts.
Lauri : Ouais, à la base on donne carte blanche aux artistes qui font la vidéo. Nous avons plein d’idées et d’histoires pour la vidéo, mais nous laissons principalement le processus aux artistes.

Depuis 2020, la crise du Covid-19 a foutu en l’air pas mal de choses, comment avez-vous fait face à la situation en tant que groupe ? Est-ce que la crise a eu un impact sur l’album ?
Sami : Eh bien on a fait une petite pause dans nos répétitions après que les choses aient commencé à empirer… Mais concernant le processus d’écriture ça n’a rien affecté du tout, au contraire nous avons eu tout le temps du monde pour créer ce nouvel album. Je pense que ça a un peu affecté les paroles, c’est quelque chose de plus personnel cette fois, à propos du ressenti d’isolement…
Lauri : Le Covid nous a un peu affectés, oui. Au début, quand tout a commencé, nous étions très prudents concernant la maladie. Je pense que l’on a même pas répété au début. Il n’y avait pas de concerts en vue donc on a juste commencé les répétitions à un certain moment, et Sami avait déjà beaucoup d’idées pour les nouveaux morceaux. Peut-être que l’on peut dire que le covid nous a servis d’une certaine façon, car on a sorti deux albums alors qu’il rôde.

Est-ce que vous avez déjà des plans pour le futur, après la sortie de l’album ?
Sami : Ouais, on essaye de faire autant de concerts que possible… Cette année est toujours assez silencieuse, mais l’an prochain on fera de petites tournées en Europe, et quelques concerts en festival… l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France sont sur la liste… Cette fois on se concentre sur les concerts, le prochain album arrivera peut-être en 2024. Il y a beaucoup de démos qui attendent…
Lauri : Je veux pouvoir faire des concerts pour un public en live, donc les concerts sont quelque chose que j’attends avec impatience. Il semblerait que notre tournée démarre plus ou moins à l’été 2023. Mais j’attends que le nouvel album nous serve bien pour faire des concerts cette année également !

Que pouvez-vous me dire sur l’évolution de la scène Metal autour de vous ?
Sami : Il y a des tas de groupes cools ici à Kouvola, Horizon Ignited, Soulwound
Lauri : Je dois admettre que je ne fais pas vraiment attention à la scène autour de moi, mais au moins ici à Kouvola, il y a plein de potentiels groupes de Metal, des jeunes gars avec les crocs ou des vieux cons comme nous, et j’aime croire que la musique Metal fait son retour auprès de grandes foules.

Est-ce que vous pensez que vous vous améliorez toujours en tant que musiciens ?
Sami : Bien sûr, vu que nos goûts musicaux deviennent plus larges, notre musique trouve de nouvelles facettes à explorer… Et plus on joue ensemble, plus on se rapproche et plus on apprend de nos faiblesses ou de nos forces.
Lauri : J’ai tellement de choses à améliorer ! Je ne suis jamais satisfait du niveau auquel je suis. Je trouve que de nos jours, surtout dans la scène Metal, les batteurs sont des machines dolles ! Il y a tellement de joueurs exceptionnels. Les tempos sont fous et les mecs blastent par dessus. Je ne suis même pas proche de ça, des fois j’ai l’impression que je ne suis pas assez doué quand je regarde ces mecs faire ça. Mes principaux objectifs sont de jouer nos morceaux parfaitement avec des parties de batterie qui leur correspondent, le blast à 320 bpm ce n’est pas pour tous les morceaux/groupes. Tu veux ruiner un titre en ne comprenant pas ce dont le morceau à besoin. Le plus n’est pas toujours plus… Je me souviendrai toujours des mots du regretté Tonmi Lillman (connu sous le nom d’Otus, batteur Lordi, To/Die/For, Sinergy et Ajattara, ndlr) quand il a dit “la batterie est un instrument à frapper”. Donc c’est un peu ma philosophie quand on en vient à jouer. Je ne suis peut-être pas le plus rapide, mais je frappe fort ! J’adore aussi jouer de la guitare ou du piano et chanter, c’est quelque chose que j’essaye d’améliorer également. Dans The Void and The Vengeance ce sont en fait Janne et moi qui faisons les choeurs en chant clair sur quelques morceaux, c’était une expérience cool pour moi.

Quels sont vos meilleurs et vos pires expériences en tant que musiciens ?
Sami : Hmm… Je pense que mes points culminants dans la scène musicale était un concert de To/Die/For il y a quelques années, je jouais de la basse dans leur line-up live, à ce moment Esa était à la guitare. Nous avons joué en Finlande, en Russie et en Estonie. Un de mes meilleurs moments était un concert sold-out à Halloween au Tavastia en Finlande avec The 69 Eyes. Et le John Smith Festival se tient également ici en Finlande. C’était quelque chose d’incroyable ! Les pires moments, hmm, j’ai joué quelques fois des concerts qui ont commencé vers 2 heures du matin, c’était assez frustrant mais au final ça reste de bons souvenirs.
Lauri : Jusqu’ici ma meilleure expérience en tant que musicien doit être quand j’ai rejoint les gars de Hateframe, pour les aider à répéter quand Tonmi a quitté le groupe juste avant de revenir quelques temps plus tard. Ensuite j’ai joué avec beaucoup des mecs que j’admirais. J’étais et suis un énorme fan de To/Die/For, donc quand j’ai joué avec Jope et Make, et par la suite quand j’ai connu un peu Tonmi, c’était un rêve devenu réalité. Nous séparer de notre précédent guitariste qui est également mon cousin, Jussi a également été un moment difficile pour moi, mais d’un autre côté j’étais tellement heureux que ça conduise Esa à rejoindre le groupe !

Qu’est-ce qui vous a mené à l’univers du Metal à l’époque ? Quel était le tout premier album que vous avez acheté ?
Sami : Eh bien comme je disais, j’ai commencé à jouer grâce à Slash et les Guns ‘n’ Roses en 1993 ou quelque chose comme ça… Les choses ont évolué rapidement à l’époque, puis les Guns ont mené à Metallica, qui ont mené à Pantera, qui ont mené à Entombed, Carcass, Death… Je ne me souviens honnêtement pas de quel album j’ai acheté en premier. J’ai écouté Kiss, W.A.S.P. Iron Maiden quand j’avais 5 ans environ… La première chose qui me vient à l’esprit c’est quand ma mère m’a acheté Iron Maiden d’Iron Maiden quand j’étais très jeune. Haha. Mais le premier CD que j’ai acheté était Symbolic de Death en 1995 ! Il est toujours dans mon top 5.
Lauri : Je pense que mon frère ainé Ossi est celui qui est responsable pour mon amour du Metal. Ses albums de Sentenced, Children of Bodom, Cradle of Filth et Stratovarius ont été ceux avec lesquels j’ai grandi. Les CDs que j’avais à l’époque étaient des albums de Backstreet Boys et Captain Jack, donc je pense que c’est une fin heureuse après tout, haha.

Est-ce que vous connaissez la scène Metal française ? Quels groupes français connaissez-vous et aimez-vous ?
Sami : Gojira ! Un groupe génial ! Ils sont super en live, et ce sont de grands musiciens ! Je les adores !
Lauri : De France, il y a évidemment Gojira, je ne me lasserai jamais de regarder et écouter Mario Duplantier jouer. J’ai également écouté un groupe appelé Penumbra dans ma jeunesse. Particulièrement l’album The Last Bewitchment. Moaning on Earth était mon titre préféré de cet album. Je connais Anorexia Nervosa parce qu’ils ont fait une reprise du titre I’ll Kill You de l’un de mes groupes préférés de tous les temps, X Japan. Eilera que je connais également, ils ont fait quelques albums sur le label Finlandais Spinefarm dans les années 2000, c’est par là que je les ai connus.

Et si je vous demandais de comparer la musique de Thy Kingdom Will Burn avec un plat ? Lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
Sami : Haha ! Rien de trop gras, mais rien de trop léger.
Lauri : Thy Kingdom Will Burn serait sans aucun doute une pizza. Le label italien Scarlet Records serait la pâte et ce qui serait dessus serait des ingrédients finlandais savoureux !

Est-ce qu’il y a des musiciens ou des groupes avec lesquels tu aimerais collaborer ?
Sami : C’est une question difficile, hmm, Trent Reznor. J’adore les premiers albums de Nine Inch Nails, il a un esprit brillant, c’est un grand parolier et une personne créative, ce serait intéressant de ce qu’il pourrait faire avec notre musique. Un autre qui me vient en tête, c’est King Diamond, il crée une atmosphère tellement lugubre, enfin lui et Andy LaRocque.
Lauri : Yoshiki du groupe X Japan. Un de mes groupes favoris, et mon batteur favori. DOnc faire quelque chose avec lui serait un rêve devenu réalité.

Dernière question : avec quels groupes aimeriez-vous tourner ? Je vous laisse créer une tournée avec Thy Kingdom Will Burn en ouverture et trois autres groupes !
Sami : Cradle of Filth, Gojira et Paradise Lost. Si on peut revenir dans le temps, ce serait Pantera, Death, Slayer.
Lauri : Dimmu Borgir, Carach Angren et Cradle of Filth. Dimmu Borgir doit être l’un de mes groupes de Metal favoris, donc j’ai simplement envie de les rencontrer et de les voir en live. Carach Angren doit être le groupe de Metal que j’ai le plus écouté ces dernières années, et je suis un énorme fan de Cradle of Filth depuis tellement de temps, donc ce serait un rêve devenu réalité. Je ne sais pas comment on s’intègrerait à ça, mais je les choisis !

C’était ma dernière question, alors un grand merci pour votre temps et votre musique, je vous laisse les mots de la fin !
Sami & Lauri : Eh bien merci à toi pour ces questions très poussées ! C’était vraiment cool d’y répondre. Ecoutez notre nouvel album The Void and The Vengeance et n’hésitez surtout pas à venir dire bonjour si nos routes se croisent quelque part autour du globe !

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