Après une longue journée de travail, je me rends au O’Sullivan Backstage pour une soirée qui s’annonce sous le signe du jardinage. En effet, les américains de Bongzilla ont décidé de poser leurs amplis à Paris ce lundi, et ils sont accompagnés d’Atomic Trip, un groupe lyonnais qui m’est pour le moment inconnu. A l’heure prévue, j’entre dans la salle, et la file d’attente est… inexistante.
A l’heure prévue, les trois gaillards d’Atomic Trip montent sur scène dans une pénombre assez impressionnante. Deux lampes vertes sont placées sur les côtés de leur mur d’ampli, et une troisième pour éclairer le logo sur la grosse caisse, c’est tout ce que nous serons autorisés à voir. Sans crier gare, le groupe commence à jouer son Stoner instrumental aux influences Sludge/Doom/Post-Metal devant un public très clairsemé. Le son pesant et bourré d’effet fait son travail, autorisant de temps à autres Jean Claude VanDoom (guitare) et Gary McDoom (guitare) à allumer un gyrophare aveuglant pendant que Grom Tattooer (batterie) nous offre des frappes puissantes et régulières, et même si on ne comprend pas vraiment où est le début et où est la fin de ce son saturé, on sent que le groupe aime ce qu’il fait, et qu’il le fait bien tout en remuant et en créant des larsens. Malheureusement, l’absence de lumière aura raison de certains spectateurs, qui prennent le bar d’assaut tout en écoutant les riffs gras et sales, qui finiront par se taire au bout de trois quart d’heure sous quelques applaudissements timides.
Place au vert, Bongzilla débarque sur scène ! Le trio s’installe tranquillement sur une scène totalement vidée, puis les lumières vertes s’activent pour accueillir les sonorités grasses et accrocheuses. Les riffs lourds et épais font remuer des crânes dans la fosse, puis ce sont les hurlements de Muleboy (basse/chant) qui viennent se poser sur la rythmique énergique de Spanky (guitare) et Magma (batterie). Très groovy, leur son leur donne l’occasion de remuer sur leur espace de jeu tout en plaçant des riffs efficaces et des harmoniques psychédéliques pour coller à ce style gras et étouffant. Les titres sont ponctués par de courtes interventions de la part du frontman, qui remercie les participants avant d’annoncer les morceaux. “Here’s from the new album!” lâche t il pour introduire un titre de leur album Weedsconsin, qui a récemment fêté sa première année d’existence le mois dernier. Le show se poursuit sous ce rideau vert aveuglant au rythme de cette rythmique brûlante qui sait alterner des influences bluesy très sombres, une saturation déchirante et des parties beaucoup plus brutes qui feront grimacer les musiciens. Des applaudissements se font entendre entre les titres, qui convaincront sans mal l’assemblée avant de rendre les armes après une setlist très fédérative.
La soirée se termine une fois de plus avec les transports en commun, et je peux vous dire que les absents ont eu tort ce soir ! Si l’entrée en matière d’Atomic Trip a pu surprendre, du fait de sa quasi-absence de visuel, l’expérience était positive, tout comme la claque grasse et fumante de Bongzilla ! Je remercie encore une fois Garmonbozia Inc. pour l’accréditation et l’organisation de la date ! Maintenant public : bougez-vous !