J’ai toujours aimé Petit Bain. Les affiches y sont toujours incroyables, et ce soir ne déroge pas à la règle, car God is an Astronaut et Oh Hiroshima, deux groupes phares de la scène Post-Metal, nous y ont donné rendez-vous. Assez tardive, l’ouverture se fait dans le calme.
A l’heure prévue, les suédois montent sur scène sous les applaudissements, et Oh Hiroshima commence à nous envoûter. Au centre, Jocke Liebgott (basse/chant) nous offre un son pesant mais accrocheur accompagné par les frappes légères d’Oskar Nilsson (batterie) et les mélodies aériennes de Jakob Hemström (guitare/chant) et Jalle Furingsten (guitare/claviers), mais également quelques rares et douces parties vocales. La rythmique progresse lentement avant d’exploser, permettant au public de profiter pleinement de ces sonorités planantes et intenses, et la communion ne tarde pas à se faire. “Thank you Paris, nice to be here! This is like our second audience in some years so that’s cool to be here!” lâche Jakob, permettant au groupe d’ajuster son accordage avant de reprendre dans un pattern assez similaire et progressif. On remarque que Jalle lâche parfois sa guitare pour nous offrir des nappes de claviers majestueuses, qui accompagnent à la perfection le duo vocal qui se place sur des tonalités assez minimalistes. “Thank you for all the crew for having us tonight… And the next one, and the day after that…” déclare le guitariste juste avant que le son planant ne revienne nous enchanter jusqu’à la fin de leur set, qui sera applaudi comme il se doit.
Setlist: Veil of Certainty – All Things Pass – Holding Rivers – Humane – Darkroom Aesthetics – Ascension – Drones
La scène est dégagée pour accueillir les anglais de God is an Astronaut, qui arrivent sans fioritures et qui s’emparent de leurs instruments. Jamie Dean (guitare/claviers) et Torsten Kinsella (guitare/chant) se placent sur les côtés et commencent immédiatement à remuer sur leur son lancinant qui se montre immédiatement très intense, pendant que Niels Kinsella (basse) reste plus calme, et semble en retrait en se plaçant légèrement devant Lloyd Hanney (batterie). L’énergie du quatuor est communicative, car ils seront imités dans leur headbang par la quasi intégralité de la salle, et surtout par les premiers rangs qui sont immédiatement happés par le son très progressif et planant des anglais, qui se pare en permanence d’effets saturés et dissonants. “It’s been a long time, gonna play some new stuff some old stuff” lance Torsten avant d’annoncer le prochain titre, qui part dès que l’accordage des musiciens est au point, et qui nous emporte à son tour dans ce tourbillon spectral et aérien accompagné parfois de quelques parties vocales entêtantes, mais qui sait également s’apaiser pour de douces parties en son clair. “We all know someone who took its own life, by any way, so it’s dedicated to those people!” lâche le vocaliste avant que Forever Lost ne débute, suivi par Dust & Echoes, que le groupe avoue ne jouer que rarement. Chaque morceau est applaudi, et il en sera de même pour la première sortie de scène du quatuor, suivie par leur retour avec le titre Route 666, issu de leur premier album, qui fête ses vingt ans cette année.
Setlist: Adrift – Spectres – Seance Room – In Flux – Mortal Coil – All Is Violent, All Is Bright – Suicide by Star – Forever Lost – Dust & Echoes – From Dust to the Beyond – Burial – Fade
Rappel: Route 666
La soirée s’achève tardivement et la salle se vide peu à peu avec le traditionnel passage au stand de merchandising. Avec leurs univers aussi similaires que contrastés, Oh Hiroshima et God Is An Astronaut nous ont tous deux offert une prestation intense et sincère, qui restera gravée dans les mémoires pour un long moment. Merci à Bad Apple Promotions pour l’accréditation, et surtout pour l’organisation de cette magnifique date.