Review 1192 : IATT – Magnum Opus

IATT est de retour.

L’histoire du groupe est sombre, mais on situe les origines du groupe américain sous le nom d’I Am the Trireme en 2008. En 2022, le groupe composé de Jay Briscoe (chant/basse), Alec Pezzano (guitare/orchestrations), Joe Cantamessa (guitare, Remnants of Winter) et Paul Cole (batterie) nous dévoile Magnum Opus, toujours chez Black Lion Records. On retrouvera plusieurs invités, dont Ben Karas (Windfarer) au violon.

L’album débute avec Servitude, Subjugate, un titre sombre qui laisse transparaître quelques influences techniques avant de nous recouvrir d’une noirceur complexe et dissonante, complétée par des hurlements oppressants. Les parties planantes sont également de mise sur ces mélodies aériennes qui deviennent mystiques tout comme sur Ouroboros, une composition beaucoup plus agressive et violente. Le groupe conserve ces influences Black Metal avec une rythmique effrénée qui freine à peine pour placer une dissonance pesante, accompagnée par le saxophone de Jorgen Munkenby (Shining) et des influences Prog, puis le groupe accueille Zach Strouse (Burial In The Sky) pour un nouveau passage au saxophone sur Prima Materia, un titre fantomatique et aérien qui laisse les tonalités les plus sombres refaire surface. Les racines Prog sont évidemment présentes sur les choeurs et les claviers, puis Elixir Of Immortality nous exposera à une lenteur lancinante extrême. Le contraste avec certains éléments doux, dont le violon, placent une base brute qui accueille dissonance et mélodies, puis on sent une mélancolie planante sur Exculpate, Exonerate, un titre assez doux. Les influences Death Mélodique sont évidemment présentes sur ce morceau, puis Demiurgos (Architect of Disaster) nous présente des influences plus agressives et énergiques. Le titre sera inondé par des influences Prog groovy et extrêmement techniques qui accélèrent, puis Planes Of Our Existence nous place immédiatement ses éléments aériens et dissonants. On sent que le morceau a été créé pour hypnotiser son public, y compris avec ce saxophone énergique, alors que Seven Wandering Stars se montrera beaucoup plus pesante et mystique. Le groupe accueille Jake Superchi (Uada, Ceremonial Castings) sur ce morceau pour renforcer ses mélodies aériennes, créant une ambiance aussi oppressante que magnifique, puis l’ambiance va changer sur Chrysopoeia, le dernier morceau. Le titre est beaucoup plus expérimental, et va présenter des éléments beaucoup plus Prog pour se mêler aux hurlements initiaux.

IATT est un groupe intéressant. Entre les samples modernes et les influences Old School, Magnum Opus va nous livrer un son brut, pesant et parfois mélodieux qui se pare d’éléments Prog et expérimentaux qui retranscrivent leur son.

85/100

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