Il y a bien longtemps que je n’avais pas mis les pieds au Glazart. Mais bien que cette salle ne soit absolument pas l’une de mes préférées, impossible de rater la venue d’Havukruunu en France, accompagnés par Slaughter Messiah et Infamy !
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Les lumières s’éteignent, et Infamy monte sur scène pour ouvrir la soirée. Le trio nous assène un son lent et pesant alimenté par les leads dissonants de Morbid Ebenezere (guitare/chant) pendant que la base crasseuse de H.K.A. (basse) et Insane Ceraphin (batterie) nous écrase sous ce rideau obscur. Le public commence à peine à arriver lorsque quelques regains d’énergie feront headbanguer les membres, qui intègrent des hurlements malsains à leur son sale et oppressant. Les titres s’enchaînent, nous laissant à peine le temps de respirer entre deux riffs avec un court “Merci Paris !”. Le guitariste lâchera son instrument pour un titre, qui reste ancré dans la violence brute et sombre sous les yeux d’un public assez timide en ce début de soirée, et on notera également quelques passage plus énervés sur la fin de la setlist qui fera remuer quelques crânes avant que le set des français ne prenne fin.
Setlist: A World On Its End – Sick Mind – Obdurated – The Guardian – Nausea – Your Useless Existence – Ah ! I Laugh ! – Black Metal Is Dead – The Curtain Is Drawn
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La scène est rapidement réarrangée pour permettre à Slaughter Messiah de monter sur scène pour nous présenter son style agressif. Sans perdre une minute, les quatre musiciens, quelques traits de maquillage noir sur le visage, démarrent une rythmique entre Black, Death et Thrash assez accrocheuse qui sera bien accueillie par la fosse. Au centre, Lord Sabathan (basse/chant) observe la fosse en hurlant sous les harmoniques criardes de Rod « Iron Bitch Desecrator » et Thomas « Exhumator » (guitares), complétées par les frappes régulières de John Berry (batterie). Très énergiques, les Belges réussiront rapidement à faire bouger quelques nuques tout en headbanguant sur scène au rythme de leurs riffs Old School. “Hail Paris! We are Slaughter Messiah!” lâche le frontman avant de continuer en français pour introduire certains titres. “Le prochain morceau vient du dernier album, il est temps pour toi de descendre dans les flammes de l’enfer !” déclare le vocaliste avant que la rythmique ne redémarre. Très axés Thrash, les hurlements perçants alimentent cette ambiance agressive et énergique servie par un son très bien mixé qui pousse la foule à headbanguer en même temps que les musiciens. “Le prochain morceau s’appelle Black Speed…” lâche le chanteur, incitant les spectateurs à le suivre pour hurler Black Seed Terror à l’unisson. La foule s’échauffe de plus en plus et ira même jusqu’à remuer un peu sur les derniers titres entraînants avant de savourer les riffs épiques de Die in Fire, reprise du légendaire Bathory, auquel le groupe rendra hommage avant de rendre les armes sous les applaudissements.
Setlist: From the Tomb Into the Void – Mutilated By Depths – Descending to Black Fire – Blasphemous Exhumation – Hideous Affliction – Pyre – Black Speed Terror – Pouring Chaos – Slaughter Messiah – Crypt of the Undead – The Hammer Of Ghouls – Die in Fire (Bathory cover)
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C’est au tour d’Havukruunu de monter sur scène pour clore la soirée, et l’arrivée des musiciens est plutôt sobre. Stefan (guitare/chant), vêtu d’une capuche sombre (qu’il retirera juste avant le début du show), se place au centre, entouré par Sinisalo (basse) et Henkka (guitare), et la rythmique démarre, soutenue par le blast de Kostajainen (batterie). Il ne faudra pas longtemps à la fosse pour remuer au son de ce Pagan Black Metal puissant et accrocheur, peuplé de hurlements sauvages et de chœurs bestiaux. Le mix rend hommage à ce son épais et très agressif, ainsi qu’aux quelques samples qui aident à alimenter l’univers Pagan pendant que les flashs lumineux ne suivent les riffs des musiciens, toujours très énergiques. “We are here in Paris tonight!” lâche le vocaliste en nous remerciant entre deux titres, juste avant que la charge ne reprenne de plus belle. Le public devient de plus en plus agressif, galvanisé par les chants guerriers majestueux et les riffs bruts entrecoupés de petites pauses pendant lesquelles le frontman prendra régulièrement la parole, à la fois pour nous remercier de notre présence, mais également pour présenter les titres. “We’re going to play something slower now” lance le chanteur pour présenter un titre certes moins rapide, mais tout aussi pesant et motivant que les autres. Leur setlist est très habilement construite, se concentrant sur le dernier album en date, mais elle intègre également une reprise plus incisive de Children of Bodom avec le morceau Hate Me!, que le groupe parvient parfaitement à s’approprier avant de rendre hommage à Bathory et sa tête pensante, Quorthon, avec le titre Mustan merkin enteen alla. “It’s the last song… Because you’re so kind, we will play the song with the tambourine!” lance alors le vocaliste après plus de trois quarts d’heure de show pour nous présenter la superbe Tähti-yö ja hevoiset, qui sera marquée par quelques slammeurs qui n’ont visiblement pas tout compris à la notion de respect, et qui seront rejetés comme il se doit avant de disparaître. Les dernières notes de ce titre aussi agressif que majestueux seront saluées par des acclamations amplement méritées.
Setlist: Uinuos syömein sota – Kunnes varjot saa – Kuu Erkylän yllä – Terhen – Vaeltaja – Myrskynkutsuja – Hate Me! (Children of Bodom cover) – Mustan merkin enteen alla (Dedicated to Bathory) – Pohjolan tytär – Tähti-yö ja hevoiset
La salle se vide peu à peu, et chacun entame son périple pour regagner ses pénates. On saluera la prestation sombre d’Infamy, l’agressivité brute de Slaughter Messiah et surtout la charge épique et incroyablement accrocheuse d’Havukruunu (ainsi que la bienveillance de ses membres), mais également Heavy Duty pour l’organisation de ce concert ainsi que pour l’accréditation photo ! A bientôt, le Glazart !