L’heure du deuxième album a sonné pour Darkened.
Créé en 2018 entre Suède, Angleterre et Canada, le groupe composé de Gord Olson (chant, AngelBlast, Divinity…), Linus Nirbrant (guitare, A Canorous Quintet, This Ending), Hempa Brynolfsson (guitare, AngelBlast, Ordo Infernus), Andrew Whale (batterie, ex-Memoriam, ex-Bolt Thrower) et Tobias Cristiansson (basse, Grave, ex-Dismember) annonce The Black Winter pour 2022.
L’album débute avec la courte et oppressante Premonitions, une introduction assez mélancolique qui nous mène à l’écrasante et brutale Blood. Les mélodies déchirantes sont couplées à la base solide et aux hurlements massifs qui alimentent l’ambiance agressive de ce titre profondément ancré dans la scène Death Suédoise, tout comme Flayed et ses harmoniques abrasives. La rythmique accrocheuse explore les tonalités les plus lancinantes que le groupe peut développer tout en piochant dans une noirceur inquiétante, alors que Terminal Lucidity s’oriente vers un Death/Doom pesant et apocalyptique avant d’accélérer pour dévoiler un groove putride. Les leads font à nouveau ralentir le tempo pour dévoiler une atmosphère épique qui nous mène à Black Winter et ses riffs effrénés. L’énergie brute mêlée au son sale est des plus efficaces et révèlera également une froideur imposante peuplée de hurlements pesants avant que Fearful Quandary ne se montre inquiétante avec des leads malsains. La rage du Death Metal revient très vite à la charge sans oublier ces mélodies tranchantes et entêtantes qui forgent la personnalité du quintet qui enchaîne avec la lourde Swallowed by the World et sa rythmique épaisse. Le son martial va sans nul doute briser quelques nuques et provoquer des mouvements de foule grâce à des riffs extrêmement efficaces, des hurlements profonds et des légères orchestrations oppressantes qui appuient le côté dramatique du morceau qui nous laissera avec Plague of Despair et ses leads sombres. La rythmique écrasante et dissonante ne tarde pas à arriver pour nous envelopper de force dans ce son brumeux, sans oublier ces patterns plus Old School et ravageurs, puis la fin de l’album se dessine avec la longue et glaciale Regret, une composition qui sait se montrer majestueuse et dissonante tout en restant très accrocheuse. Les leads sont également très présents dans ce brouillard pesant qui progresse lentement avant de regagner une énergie morbide, puis de freiner sur ce final qui cesse d’un seul coup.
Darkened confirme l’impression faite par ses précédentes sorties : le groupe sait exactement ce qu’il fait. Ancré dans un son Old School à la Suédoise, The Black Winter se montre tour à tour agressif, glacial et accrocheur tout en proposant des éléments plus majestueux ou dissonants, en faisant un album varié et imposant.
95/100