Review 1207 : Bleed From Within – Shrine

Bleed From Within est de retour.

Créé en 2005 en Ecosse, le groupe commence avec du Deathcore. Leur virage musical n’a pas été apprécié par tous leurs fans, mais Scott Kennedy (chant), Craig « Goonzi » Gowans (guitare), Ali Richardson (batterie, Sylosis), Davie Provan (basse) et Steven Jones (guitare/chant) sont maintenant prêts à défendre Shrine, leur sixième album, qui sort en 2022 chez Nuclear Blast.

L’album débute avec I Am Damnation, un titre assez sombre qui laisse des leads majestueux se poser sur l’introduction avant que la rythmique groovy ne prenne la suite. La rage habite les hurlements, embellis sur les refrains par des sonorités majestueuses, puis elle se fait également ressentir sur Sovereign, un titre efficace et assez direct dont la seule et unique mission est de briser des nuques. Les mélodies s’allient parfaitement à la rythmique énergique avant de laisser Levitate nous offrir un moment de flottement avec cette introduction planante. La violence brute refait rapidement surface pour nous offrir une intensité pesante, surtout lors de ces refrains profonds, qui laissent des mélodies entêtantes nous hanter, puis Flesh And Stone laissera des influences imposantes alimenter un son qui renoue avec les racines du groupe. Le blast ravageur crée un contraste avec les parties orchestrales, mais le mélange reste extrêmement efficace tout comme la très lourde Invisible Enemy. Outre le groove assassin et les hurlements menaçants, le titre est une véritable incitation au mosh permanente qui ne prendra fin qu’avec Skye, un interlude planant qui nous autorise à respirer. Mais Stand Down prend rapidement la suite avec son énergie brute et ses riffs saccadés très agressifs couverts par les hurlements ravageurs et motivants du vocaliste qui apparaissent à nouveau sur Death Defined, un titre aux patterns plus complexes, témoignant de quelques influences Prog énervées. Le morceau sévira jusqu’au dernier moment, puis il laissera place à Shapeshifter et son blast ravageur qui laisse cependant des refrains majestueux apparaître, créant un contraste accrocheur. Les leads envoûtants nous apportent cette légère touche de douceur, tout comme sur Temple of Lunacy qui conserve l’énergie brute et les parties plus aériennes. Killing Time va faire appel à des riffs saccadés extrêmement efficaces, mais également à une dissonance assez oppressante qui, couplée aux cris dévastateurs, donnent un résultat étouffant et sombre, qui continuera avec Paradise, le dernier morceau. L’introduction angoissante laisse place à une rythmique solide et teintée d’éléments plus majestueux, inquiétants et angoissants qui finiront par s’éteindre avec la rage.

Shrine confirme que le groupe est en pleine accélération. Si Bleed From Within a pu surprendre par le passé avec un virage musical imprévu, les musiciens proposent des compositions solides, un son groovy et mélodieux, mais surtout une rage et une intensité prenantes.

90/100

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