Review 1216 : Black Therapy – Onward

Black Therapy est de retour pour jouer avec la mélancolie.

Créé en 2009 en Italie, le groupe mené par Giuseppe Massimiliano Di Giorgio (chant, Beyond the Dark), Lorenzo « Kallo » Carlini (basse, Invernoir), Andrea Mataloni (guitare, Ghost on Mars), Davide Celletti (guitare) et Francesco Comerci (batterie, Helslave) annonce la sortie d’Onward, son quatrième album, illustré par Simon Bossert (Totengeflüster, Imperium Dekadenz, Necronomicon, Nyktophobia…), qui sort en juin 2022 chez Black Lion Records.

L’album débute avec Onward, le titre éponyme, qui nous replace immédiatement dans cette ambiance mi-agressive, mi-lancinante avant d’accueillir les hurlements torturés et bruts du vocaliste. Le morceau se montre assez Old School tout en dévoilant des parties dissonantes et épiques, puis Blindness nous enveloppera dans une certaine froideur majestueuse avec ses leads hypnotiques. Les hurlements laissent parfois place à un chant clair apaisant qui crée un contraste avec ce torrent d’intensité permanent, avant que le groupe n’accueille Filippo Palma (ex-Lunarsea) sur Betray My Ideals, un long titre qui démarre assez lentement. La rythmique se joint peu à peu aux mélodies, puis les voix naissent dans cette oppression épaisse et pourtant envoûtante avant que Behind The Glass ne prenne la suite avec des éléments lents et mélancoliques. Une fois de plus, la voix claire enchanteresse fera des miracles dans ce brouillard mélodieux, qui développera un contraste avec les parties plus tranchantes, couvertes par ces cris de rage. Together prend la suite avec des riffs plus énergiques, mais qui nous dévoilent une certaine noirceur tout en restant accrocheuse et en même temps assez pesante. Certaines tonalités nous mettent face à une misère imposante, retranscrite par ce solo décharné, puis At The Gates Of Soul nous enveloppe avec une douceur réconfortante. Le son clair sert de base à ces leads lancinants, puis la quiétude nous mène à The Song Of My Absence, qui se montre beaucoup plus brut et pesant. Quelques éléments plus agressifs se mêlent au mélange planant qui ralentira avant le dernier refrain pour permettre à un solo puissant de naître, puis Destroy The Fate fait renaître cette énergie abrasive et sombre. Le morceau est étouffant, entre les riffs rapides et les parties plus saccadées complétées par la dissonance, mais l’album touche à sa fin avec A Quiet Place, un titre aux leads entêtants qui laissent place à Chiara Filippelli pour certaines parties vocales pour des accents Gothiques. Les influences nouvelles se mêlent à la perfection aux parties brutes, et le duo en chant clair est tout simplement époustouflant, offrant un relief important au morceau qui nous laissera progressivement après une explosion de violence.

J’ai toujours été sensible à l’univers de Black Therapy, ce n’est pas un secret. Mais avec Onward, le groupe nous dévoile un progrès important. Si certains titres conservent ce contraste abrasif entre rage brute et mélancolie mélodieuse, on notera également des prises de risque qui s’avèrent être payantes.

95/100

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