C’est acté, 2022 signe le retour de The Ghost Inside en Europe pour une seule date exclusive à l’Elysée Montmartre.
Le dernier passage du groupe en Europe remonte à 2015, juste avant l’accident qui les a forcés à prendre une longue pause, mais les derniers concerts américains l’ont prouvé : le groupe est de nouveau en pleine forme. Pour l’occasion, ce sont les marseillais de Landmvrks et les australiens de Deez Nuts qui assureront les premières parties.
La soirée commence donc avec les australiens de Deez Nuts et leur énergie communicative qu’ils déploient immédiatement au travers de leurs riffs accrocheurs aux sonorités Hardcore bien marquées. JJ Peters (chant) ne se prive pas pour se placer au centre de la scène en haranguant la fosse pendant que Matt Rogers (guitare) et Poli Correia (basse) headbanguent au rythme de leurs riffs, n’hésitant jamais à bouger en alignant les breaks et les choeurs motivants soud les frappes d’Alex Lopez (batterie). “Hey hey hey Paris, we had a long road! We gonna do our best!” lâche le vocaliste entre deux morceaux, laissant le son reprendre, tout en commençant à faire remuer la fosse. On remarquera d’ailleurs que le public commence doucement à arriver, et que les premiers rangs sont déjà pleinement investis dans leur headbang ou leurs… prises de karaté avec un ennemi invisible. Très communicatifs pendant et entre les titres, le groupe nous incite à bouger de plus en plus, voir même d’effectuer le fameux “two step”, caractéristique du style. Mais leur temps de jeu touche à sa fin, et c’est après quelques passages bien groovy que le chanteur lance “Thank you very fucking much! This is the last one of the evening!” pour introduire le dernier morceau, dont l’introduction sera reprise en choeur, et dont les dernières notes sont acclamées par le public.
C’est à présent à Landmvrks de monter sur scène pour débuter avec l’envoûtante introduction de Lost in a Wave, issu de leur dernier album éponyme, qui enchaîne immédiatement avec la violence pure. Le son est millimétré, et l’intensité très communicative de leurs riffs surmontés des hurlements de Florent Salfati (chant) nous écrase facilement sous des lumières épileptiques. “Paris c’est un putain de plaisir d’être parmi vous à nouveau !” lâche le vocaliste avant que Nicolas Exposito (guitare), Paul Cordebard (guitare), Rudy Purkart (basse) et Kévin D’Agostino (batterie) ne relancent la machine. La setlist est principalement axée sur le récent opus du groupe, mais elle n’oublie pas Fantasy, qui fête ses quatre ans cette année, et qui était tout aussi accrocheur. “Paris, détruit tout !”, invective le vocaliste avant un break massif, qui achèvera de convaincre les plus réfractaires. Les guitariste et le bassiste partent pour laisser le duo restant nous interpréter Visage et ses sonorités Trap. Le reste du groupe reviendra bien vite pour laisser la violence brute s’exprimer à nouveau, puis ils accueilleront Aaron Matts (Ten56, ex-Betraying The Martyrs) pour un duo vocal dévastateur sur Say No Word, qui n’oublie pas les mélodies dissonantes. Le titre suivant sera un peu plus doux, laissant la mélancolie s’installer avant Winter, le dernier morceau, sur lequel ils seront rejoints par Mattéo Gelsomino (Novelists) pour un dernier duo ravageur, qui sera suivi de remerciements de la part des marseillais, acclamés comme il se doit par leur public.
Setlist: Lost in a Wave – Rainfall – Blistering – Death – Visage – Say No Word – (with Aaron Matts) – Scars – Self Made Black Hole – Winter (with Mattéo Gelsomino)
La scène est cachée par un rideau pendant que les techniciens s’affairent. La raison ? Nous ne le saurons pas, même si je soupçonne que c’est pour dissimuler l’arrivée d’Andrew Tkaczyk (batterie), qui a perdu une jambe lors de leur tragique accident, et qui est déjà en place lorsque le show commence. Immédiatement, les quatre autres membres de The Ghost Inside prennent place, et le premier titre nous frappe à pleine puissance. Les flashs aveuglants rythment les riffs de Zach Johnson, Chris Davis (guitares) et Jim Riley (basse) pendant que Jonathan Vigil (chant) harangue la fosse entre deux refrains fédérateurs qui ont tôt fait de lancer la fosse. La sécurité n’aura que peu de répit vu la cadence des slammeurs qui semblent aussi en forme que les musiciens, qui déambulent en permanence sur scène, changeant de place très régulièrement. Entre deux titres, la foule scande “TGI”, l’acronyme du groupe, alors que le vocaliste reprend son souffle. « Merci beaucoup! Bonsoir Paris ! Everytime we come in Paris it’s so sick and tonight the venue is awesome! » lâche t il avant le début de Dark Horse, un titre extrêmement accrocheur, suivi par le tout aussi imposant Out of Control qui lancera les mosheurs et qui sera repris en chœur. Le chanteur tentera d’attrapper la main des slammeurs pendant que les riffs font rage, créant des mouvements de foule très importants. “It’s the first time we play in a club after the accident”, lâche le vocaliste avant de nous demander d’acclamer les deux groupes précédents, qualifiant même Landmvrks comme son “new favorite band”, puis les titres s’enchaînent à nouveau, entrecoupés de quelques interventions pour nous remercier de notre présence. On notera également des breaks massifs et des mélodies entêtantes dans certains titres, alimentant le contraste créé par les parties vocales, et le groupe est acclamé entre chaque titre. “You guys came out on a Tuesday… Fuck that’s insane!” s’étonne le chanteur avant de nous inciter à slammer pour récupérer un t shirt gratuit, puis le son revient rythmer les mouvements de la fosse. On notera également une assez bonne diversité dans le choix de la setlist, qui intègre même Faith or Forgiveness, un titre du premier album du groupe sous leur nom actuel, mais sans surprise les deux tiers font la part belle à Dear Youth et The Ghost Inside, les deux dernières sorties du combo, qui reste très énergique d’un bout à l’autre de leur show, qui sera bien entendu applaudi comme il se doit par l’intégralité des spectateurs.
Setlist: Avalanche – Still Alive – The Great Unknown – Dear Youth (Day 52) – Dark Horse – Out of Control – Move Me – Pressure Point – One Choice – Mercy – Faith or Forgiveness – Unspoken – Make or Break – Between the Lines – Engine 45 – Aftermath
La soirée prend fin, et la salle se vide peu à peu. Que ce soit avec le Hardcore Old School de Deez Nuts, le Metalcore moderne aux multiples influences de Landmvrks ou le Metalcore plus traditionnel de The Ghost Inside, qui nous a littéralement soufflés par son énergie, le Core a été fait avec le coeur ce soir ! Merci aux groupes, ainsi qu’à Olympia Productions pour la soirée et l’accréditation.