Xenoglyph dévoile son second album.
Créé en 2017 aux Etats-Unis par deux membres qui souhaitent rester anonymes, le groupe sort son premier album en 2020, puis annonce Spiritfraud chez Translation Loss en 2022.
L’album débute avec Mainframe Equilibrium et ses leads annonciateurs du chaos à venir. Et ça n’a pas manqué, puisque la rythmique et les hurlements rejoignent la tornade abrasive, alimentant son univers infernal. Des éléments majestueux se mêlent à ce mélange aussi sombre qu’épique qui prendra fin avec des sonorités inquiétantes pour nous mener à la tout aussi sombre Spiritfraud, la composition éponyme. On la sent plus mélancolique et plus calme, mais également très régulière et lancinante, ce qui laisse aux leads transcendants une place toute particulière, complétés par les hurlements en arrière plan. Le titre nous mène jusqu’à Cyphon et ses sonorités étranges, mêlant Black Metal Atmosphérique et des éléments ésotériques, des parties vocales diversifiées, mais également des éléments plus déchirants comme les leads finaux. Iconocide prend la suite avec des tonalités glaciales et parfois empruntées à des racines Pagan, mais également à des influences très Old School, qui donnent au son une diversité intéressante. Ce mélange peut se révéler étrange, mais il reste très cohérent, et il donnera naissance à l’abrasive Nightshade Reverie qui m’a rapidement rappelé un célèbre combo norvégien dans son ambiance froide et majestueuse, mais également dans ses tonalités horrifiques. Mais le titre est court, et il laisse rapidement place à Acclamations of Emptiness et sa dissonance permanente qui nous fait replonger dans les limbes infernales de ce son pesant, oppressant et pourtant majestueux et entêtant du début à la fin.
Xenoglyph a fait de sa complexité une force. Chacune des compositions de Spiritfraud possède sa propre identité qui est évidemment reliée au chaos ambiant proposé par le duo, et les racines s’entremêlent pour nous dévoiler un son prenant.
90/100